Time ou Temps rappelle une époque bien particulière de ma vie où je jouais mon avenir dans diverses avenues: chef de famille monoparentale, éducation alternative de ma fille, travail et réseautage professionnel, cause politique du droit de la famille et des enfants, fréquentations amicales multiculturelles, recherche d'un partenaire... et santé fragile. Je semblais toujours manquer de temps. J'étais lectrice de manuscrit pour Alain Stanké, qui m'accordait une opportunité inouïe d'apprentissage. Après quelques exemples de mes rapports de lecture, il était intrigué de ce que je penserais de son propre manuscrit. J'ai accepté avec la mort dans l'âme... Apprécierait-il mon ton incisif et... coloré avec autant de grâce si c'est son oeuvre à lui qui se retrouve sous le couperet? Je dois dire que c'est la seule fois de ma vie où je l'ai entendu élever la voix. Nous avons néanmoins maintenu des rapports chaleureux pendant des années sans trace de cette épisode. Un jour, je reçois une invitation à un lancement du nouveau livre Conte à régler avec le temps d'Alain Stanké. Publication du manuscrit lu jadis. Mi-figue, mi-raisin. C'est de retour chez moi, en tremblant, que j'ai lu ce court roman qui se passe principalement dans le vestibule d'une boutique d'horloger. Et c'est émue que j'ai pu apprécier les changements suggérés qui portaient le sceau indéniable de l'auteur. Il avait la cinquantaine dans ce temps-là, j'ai la cinquantaine aujourd'hui. Le temps paraît encore plus immuable qu'avant.
jeudi 4 décembre 2008
FERGUSON, Max
Time ou Temps rappelle une époque bien particulière de ma vie où je jouais mon avenir dans diverses avenues: chef de famille monoparentale, éducation alternative de ma fille, travail et réseautage professionnel, cause politique du droit de la famille et des enfants, fréquentations amicales multiculturelles, recherche d'un partenaire... et santé fragile. Je semblais toujours manquer de temps. J'étais lectrice de manuscrit pour Alain Stanké, qui m'accordait une opportunité inouïe d'apprentissage. Après quelques exemples de mes rapports de lecture, il était intrigué de ce que je penserais de son propre manuscrit. J'ai accepté avec la mort dans l'âme... Apprécierait-il mon ton incisif et... coloré avec autant de grâce si c'est son oeuvre à lui qui se retrouve sous le couperet? Je dois dire que c'est la seule fois de ma vie où je l'ai entendu élever la voix. Nous avons néanmoins maintenu des rapports chaleureux pendant des années sans trace de cette épisode. Un jour, je reçois une invitation à un lancement du nouveau livre Conte à régler avec le temps d'Alain Stanké. Publication du manuscrit lu jadis. Mi-figue, mi-raisin. C'est de retour chez moi, en tremblant, que j'ai lu ce court roman qui se passe principalement dans le vestibule d'une boutique d'horloger. Et c'est émue que j'ai pu apprécier les changements suggérés qui portaient le sceau indéniable de l'auteur. Il avait la cinquantaine dans ce temps-là, j'ai la cinquantaine aujourd'hui. Le temps paraît encore plus immuable qu'avant.
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FAVRETTO, Marisa
Ce propos m'intéresse grandement. J'ai deux chattes de quinze ans. Habituées à vaquer librement à l'intérieur comme à l'extérieur, indépendantes, elles font partie de ma famille. La tolérance domestique doit être contenue dans le fait de ne pas diminuer la valeur du mobilier, de ne pas laisser de traces matérielles et odorantes, ne pas se tenir dans nos jambes afin d'éviter des accidents, ne pas terrasser le garde-manger, ni les bibelots, ni les plantes mais hormis cela, elle sont libres d'exister, de se manifester. Je me suis confortée longtemps dans cette idée-là. Ce n'est que récemment que j'observe que c'est le fait qu'elles obéissent que je les crois infuses de savoir adéquat. Mais en fait, j'ai contribué à leur ignorance et leur vulnérabilité en dénaturant leur instinct de protection, de chasse, de territoire... Mon ingérence pourrait signifier bien des souffrances et une inhabileté à interpréter justement leur état... Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince ne disait-il pas: « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.»
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FAHZI, Zhang
Dans la toile ci-dessous, il utilise différents personnages, tous affublés de son autoportrait, portant les habits aux couleurs de l'armée révolutionnaire - rouge. Ce qui ressort est un sentiment difficile, malaisé, impuissant: d'abord parce qu'il a été difficile d'adhérer, d'incarner ce qui était attendu du Parti: que chacun soit un héros fort, fier, droit et redevable au bien social, en cela identique à son voisin, puis, aussi difficile de transgresser la tradition, de se 'libérer" du dogme, de devenir un individu unique dans un libéralisme croissant et un passé manquant. On voit ici un vide, une errance, une absence, une désorientation... Imagerie fort efficace. Et sur une note moins sérieuse, cette toile me rappelle un jeu de mes vacances d'enfant... où il fallait réussir à frapper la marmotte qui se pointait le nez d'un de ses trous sur un quadrilatère de neuf trous avec un gros bâton... un jeu mécanique, pas sur de vraies marmottes... mais un jeu d'habileté et de vitesse de l'oeil et de la réaction associée qui, plus tard, a trouvé sa version électronique...
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EYRE, Ivan Kenneth
Ivan Eyre est né en 1935 à Tullymet, Saskatchewan et vit couramment à Winnipeg au Manitoba. Après des études collégiales et universitaires à Saskatoon, où il étudia sous Ernest Lindner et Eli Bornstein respectivement, il eut de nombreux professeurs à l'Université du Manitoba dont il gradua en 1957. Il étudia par la suite à l'Université du North Dakota à Grand Forks où il enseigna. Il revint au Canada et devint professeur de peinture et de dessin à l'Université du Manitoba jusqu'à sa retraite en 1993. Son travail relève plus du symbolisme, tiré de réactions et souvenirs subjectifs, que de l'approche réaliste-impressionniste, qui demande au peintre une observation objective de son sujet. Hormis la peinture, il est connu pour ses oeuvres en graphite, ses études au crayon et ses sculptures sur bois. Yvan Eyre a reçut plusieurs prix et mentions, a fait l'objet de plusieurs livres et films. De 1962 à ce jour, il a exposé seul et en groupe, et ses oeuvres figurent dans de nombreuses collections canadiennes et internationales. La galerie Pavillon de Winnipeg au Manitoba présente la plus grande collection permanent des ses oeuvres: 170 toiles et 5000 dessins.
Un matin d'automne brumeux et nuageux... qui augure le froid de l'hiver... Combien de fois ai-je traversé de longues distances pour voir défiler ce paysage qui m'indique bien que je suis chez moi.
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ENGELEN, Leon
Cette facture des siècles passés m'a rappelé la qualité de mes premières bandes dessinées, que ma titulaire des cours de diction, Madame Audet, me prêtait pour faciliter mon apprentissage de la lecture. J'étais bambine. Ma ville, agricole. Vieille bourgeoisie. Home.
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EDMONDSON, Daniel
La tridimensionalité de ce bouquet tout en impression, par touches charnues d'huile, évoque la délicatesse et la plénitude des pétales de fleurs, la fraîcheur du feuillage, qui sont gorgées de vie et de parfum. Ici c'est la texture qui défini la profondeur. Un coup de coeur.
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ECHEVARRIA, Giosvany
Dorado Amenecer ou Aube dorée indique bien l'intention du jeune peintre: rendre la lumière du soleil levant sur sa terre natale. On semble sentir une certaine fraîcheur matinale et par les évaporations de la terre, un réchauffement qui s'anime. On sent les ombres de la nuit perdre du terrain au soleil et la végétation dorée se faire irradier de nouveau. Et le reflet du ciel dans l'eau... donne une profondeur et une richesse bien particulière à la scène... Et bien que ce soit la lumière qui soit en vedette ici, les nuances dans l'ombre sont achevées avec tant d'équilibre qu'elles ne se font pas remarquées immédiatement...
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DUMAS, Marlene
Le tableau choisi s'intitule La mort de l'auteur. D'abord, cela aurait pu être quelqu'un qui dort. Puis, on sait que nous somme en présence de la mort. Mais, ce n'est pas n'importe quel mort. C'est celle d'un auteur. Cela rend encore plus vrai, plus réel, plus tangible, le fait que la voix de l'homme ne se fera plus jamais entendre par sa plume. Plus jamais de prose. Plus jamais d'idées couchées sur le papier. Un vide effarant. Le silence. Il nous est soudainement impossible de juste garder notre distance avec... la mort. Ce n'est plus un concept, c'est la difficile perte. Cela nous pousse à entrevoir notre propre fin... Aussi douloureux soit-il... Est-ce qu'une qualité différente de son coup de pinceau aurait altéré, amélioré, diminué ce message?
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DUEZ, Ernest Ange
Cette scène est ceinte d'une lumière intimiste alors même que nous sommes au grand air par un jour pluvieux. La dame est chic, mais porte des vêtements qui ont du vécu et un chapeau coquet pour la mer. Elle semble jouir du grand air, du vent sur son visage, dans une posture appuyée contre le balastre, sise entre confort et malaise, pour se laisser bercer par le bateau qui tangue, lunettes d'approche à la main. Est-ce l'insécurité de la dame à être sur l'eau qui paraît dans son visage à elle? Est-ce tout le sentiment de celui qui peint qui est exprimé ici, car au-delà de la lumière, elle paraît aimée...? Troublante, cette scène, par ce qu'elle contient d'universel.
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