vendredi 5 décembre 2008

FISCHL, Eric

Eric Fischl est né à New York en 1948. Il a grandit dans la banlieue de Long Island à Port Washington, un endroit sécuritaire pour la famille, sur fond d'alcoolisme et de bourgeoisie plus obsédée par le contenant que le contenu. Bien qu'il ai commencé à peindre de manière abstraite, insatisfait et cherchant à produire du sens, à partir de 1979, il a créé un prodigieux héritage figuratif représentant la classe moyenne américaine. Ce qui, de son expérience de jeunesse, devait restée cachée, indicible et tabou, est l'objet même de son art: drames psychosexuels de banlieusards, images troublantes de la vie de famille dysfonctionnelle suintant la claustrophobie, portraits et scènes sexuellement ambigües de l'intimité, exhibitionnisme provocateur et voyeurisme à la plage. Jeune homme, ses tableaux lui venaient d'une colère profonde et confuse. Il ne cherchait pas à faire sensation, mais ses travaux causèrent bien du battage car ses thèmes n'étaient pas très populaires au début des années '70, et firent sa réputation. Adulte, il étudie les relations hommes-femmes, l'intimité, la vie privée, les limites de plus en plus étroites où sont repoussés les gens. Eric travaille à partir de ses propres photographies toujours sexuellement évocatrices. Cette technique lui vient naturellement, puisqu'il est issu de la génération qui a grandi avec la télévision. Il a débuté sa formation en art au Phoenix Junior College (1966) et à l'Arizona State University (1968) à Phoenix en Arizona. Puis, acheva son baccalauréat à la California Institute of the Arts in Valencia (1970) en Californie. Il emménagea par la suite à Chicago où il travailla comme gardien au Musée d'art contemporain. C'est dans cette ville qu'il connût la déterminante influence artistique hors-circuit de l'humour particulier et crû de The Hairy Who. Il obtint un poste comme enseignant en peinture au huppé et Nova Scotia College of Art and Design (1974). Il rencontra celle qui devint son épouse, April Gornik. En 1978, il emménagèrent à New York où ils vivent et travaillent toujours. Aujourd'hui, il pose un regard critique sur le rôle de l'art dans la société, sur l'enseignement des arts auprès des jeunes. La société contemporaine désirait voir l'art épouser le mouvement de la culture populaire, et l'art est devenu un terrain de jeux de la société des loisirs. C'est bien en temps de paix, mais lorsque quelque chose de terrible ou de puissant arrive, il y a un besoin d'entendre l'art s'exprimer d'un point de vue critique, à distance des valeurs acceptées-acceptables de la société, afin de pousser les gens à dépasser la crise, rapprocher les gens, etc. Devant un événement effarant tel le 11 septembre, il est inconcevable que la douleur puisse être découpée selon des hiérarchies plus redevables que d'autres, et que ces dernières puissent museler l'art.(À l'appui, on a retiré sa sculpture commémorative «Tumbling Woman» du Centre Rockefeller à New York.) D'autre part, les jeunes sont initiés de plus en plus jeunes aux jeux vidéo, et manquent de formations techniques en dessin et en histoire s'appliquant au corps humain par exemple. Ceci les rend absolument habiles à dessiner des bandes dessinées mais pas autre chose ce qui est une lacune.

Nu et renversé la tête dans le sable, sur la plage, dans un trou qu'il a probablement creusé lui-même, cet homme semble être satisfait de sa position, les jambes croisées. Cette toile fait autant de sens pour moi que les actions de certains adultes lors de mon enfance. Les couleurs sont chaudes et tout paraît beau et enviable... Mais le fait est que cet homme étouffe probablement et qu'il l'a cherché... Une sorte de tentative de suicide risible qui sera transformée en exercice d'endurance si on lui demande ce qu'il faisait... ou une méditation pour remettre de l'ordre dans ses idées... sans dessus dessous!

1 commentaire:

caro a dit…

je voudrais savoir le nom de ce tableau SVP..!