mercredi 3 décembre 2008

CLOSE, Chuck

Chuck Close est né le 5 juillet 1940 à Monroe dans l'état de Washington aux États-Unis. Jeune, il fut séduit par la peinture de Jackson Pollock, peintre abstrait. Il fut bachelier et maître de l'University of Washington School of Art en 1962 et de la Yale University School of Art and Architecture en 1963 et 1964 et fut le récipiendaire de la Bourse Fulbright d'études à Vienne en Autriche. Il fit sa réputation avec des portraits, toujours limités à la tête, plus grands que nature et de facture hyperréaliste. Montrant ses modèles, le plus souvent des amis connus du monde des arts, sous leur jour le moins flatteur: pores grossies et dilatées, yeux rouges injectés de sang, traits tirés... Sa technique: il reproduit fidèlement selon une grille, plus grande que nature, une photographie avec ses flous, distortions et maintes imperfections. Ces tableaux ne sont pas flatteurs mais imposent le respect par leur démesure. Au cours des années '70 et '80, il expérimenta de plus en plus avec la couleur et une variété de médiums et de techniques. En 1988, un caillot de la moëlle épinière le rend paraplégique et le confine à la chaise roulante. Un appareil attaché à sa main et son avant-bras lui permet d'encore tenir ses pinceaux. Il transforme son approche, la grille devient maintenant des pièces uniques et indépendantes comme de la céramique auxquelles il donne des formes ovoïdes de diverses couleurs vives. Et ces composites, des abstractions, rendent des portraits, lorsque l'on prend du recul, tel par une technique de pointillisme à gros grains. Close est très soucieux du détail, et il peut mettre plusieurs mois à terminer une toile et jusqu'à deux ans à terminer un imprimé. Mais rien ne l'arrête, il est, en fait, un homme très actif et déterminé.

On dirait que l'on voit l'homme à travers d'innombrables cubes de verre. L'imagination, mais aussi la précision de chaque abstraction est absolument impressionnante. Cela parle de la matière de notre univers, de l'espace entre chaque élément qui nous porte à voir des choses que l'on croit solides mais qui sont attachés en fait que par nos abstractions et nos représentations...



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