J'ai choisi cette scène qui, sans en connaître le vrai sujet, m'a paru être fort abusive. Des femmes tuées, torturées, saoulées, dévêtues, sur le point d'être violées, par des soldats, alors qu'un esclave noir voit au soin des chevaux affolés, qu'une esclave fait le service semblant indifférente à tous ces ébats, qu'un chef ou monarque regarde la scène, boudeur, retiré et en colère. Le lit est majestueux avec des têtes d'éléphants aux pieds et est entouré d'autres couches plus petites. On semble être dans une grotte aménagée car on y trouve un âtre sculpté dans la pierre. Et des singes lèchent les restes d'une urne renversée. La mort de Sardanapale (1827) met en scène un homme chargé de gouverner Babylone qui a voulu défier son frère, le roi, cultivé et peu belliqueux. Devant cet affront, le roi attaqua Babylone et lorsqu'il sentit la défaite approcher, Sardanapale décida de mourir avec ses esclaves, ses favorites et ses chevaux et d'incendier son palais. Mais sous les mots de Delacroix lui-même, cela donne: « Les révoltés l’assiégèrent dans son palais... Couché sur un lit superbe, au sommet d’un immense bûcher, Sardanapale donne l’ordre à ses eunuques et aux officiers du palais d’égorger ses femmes, ses pages, jusqu’à ses chevaux et ses chiens favoris ; aucun des objets qui avaient servi à ses plaisirs ne devait lui survivre. » Ce sujet est fort ambitieux et complexe... Deux choses me viennent simplement: le lit - un bûcher? et les boissons - du poison? y aurait-il une autre symbolique, un autre niveau de sens ici?
jeudi 4 décembre 2008
DELACROIX, Ferdinand-Victor-Eugène
J'ai choisi cette scène qui, sans en connaître le vrai sujet, m'a paru être fort abusive. Des femmes tuées, torturées, saoulées, dévêtues, sur le point d'être violées, par des soldats, alors qu'un esclave noir voit au soin des chevaux affolés, qu'une esclave fait le service semblant indifférente à tous ces ébats, qu'un chef ou monarque regarde la scène, boudeur, retiré et en colère. Le lit est majestueux avec des têtes d'éléphants aux pieds et est entouré d'autres couches plus petites. On semble être dans une grotte aménagée car on y trouve un âtre sculpté dans la pierre. Et des singes lèchent les restes d'une urne renversée. La mort de Sardanapale (1827) met en scène un homme chargé de gouverner Babylone qui a voulu défier son frère, le roi, cultivé et peu belliqueux. Devant cet affront, le roi attaqua Babylone et lorsqu'il sentit la défaite approcher, Sardanapale décida de mourir avec ses esclaves, ses favorites et ses chevaux et d'incendier son palais. Mais sous les mots de Delacroix lui-même, cela donne: « Les révoltés l’assiégèrent dans son palais... Couché sur un lit superbe, au sommet d’un immense bûcher, Sardanapale donne l’ordre à ses eunuques et aux officiers du palais d’égorger ses femmes, ses pages, jusqu’à ses chevaux et ses chiens favoris ; aucun des objets qui avaient servi à ses plaisirs ne devait lui survivre. » Ce sujet est fort ambitieux et complexe... Deux choses me viennent simplement: le lit - un bûcher? et les boissons - du poison? y aurait-il une autre symbolique, un autre niveau de sens ici?
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