dimanche 7 décembre 2008

ROSENTHAL, David

David Rosenthal a grandi dans l'État de Maine aux États-Unis. L'année suivant sa graduation de l'University of Maine à Farmington en 1976, il déménagea ses pénates à Cordova en Alaska où il habite et travaille encore à ce jour. Dans les années '70, pour une décennie, David, qui travaillait pour l'industrie de la pêche, voyagea beaucoup tout en développant sa carrière de peintre paysager. Quelques uns de ses voyages l'ont mené dans des villages en région éloignée de l'Alaska arctique dans le cadre du programme Artists in Schools de l'État de l'Alaska. C'est là qu'il fit l'expérience de ses premiers paysages de glace exotiques qui devinrent l'objet principal de son travail. En participant au Coast Guard Art Program, il eût accès aux installations des U.S. Coast Guards et voyagea sur le brise-glace Étoile Polaire. Il visita ainsi la calotte polaire, le passage du nord-ouest, et le Groenland. Les icebergs et la lumière pure de l'arctique l'ont inspirés à poursuivre son pèlerinage dans l'ultime terre de glace, l'Antarctique, où il devint artiste en résidence en 1989. De ses quatre hivers et six étés austraux passés sur la glace des bases américaines, un de ces étés a été à McMurdo sur l'île de Ross en 1993-94 et deux de ces hivers ont été à McMurdo en 1998 et à Palmer Station sur l'île Anvers en 1999 à la Péninsule de l'Antarctique en tant que participant au National Science Foundation Antarctic Artist and Writers Program. Ce programme permet aux artistes, aux poètes et écrivains de contribuer aux diverses expressions de l'Antarctique qui, de pair avec les sciences, permet de mieux comprendre cette région incroyable. Portant des mitaines doubles comme protection envers les très basses températures et les vents de plus de 40 miles à l'heure, l'artiste autodidacte prend note de ce qu'il voit. Ce qu'il voit est tellement inhabituel que ses toiles nous attirent irrésistiblement. Ce qu'il rend sur papier est très réaliste. Ses dessins, aquarelles et études à l'huile par centaines, il les travaille à l'intérieur pour les achever sur de grandes toiles. Le ciel étoilé est d'un bleu profond mais ce n'est pas un ciel de nuit, c'est un ciel de jour de l'hiver en Antarctique. Au-delà des dénivellations topographiques évidentes tels les icebergs, les montagnes et la mer, ce sont les effets de la lumière surnaturelle qu'il capte et nous transmet. Ce qui l'a toujours attiré de son propre aveu, ce sont les paysages purs. Ceux de l'Antarctique sont ultimement vierges. Ils représentent la nature dans sa forme la plus pure. Il est possible de trouver ses travaux dans des collections permanentes à Anchorage, à Fairbanks et à Juneau. David Rosenthal est le récipiendaire de plusieurs prix et reconnaissances.

On se croirait dans une antichambre où le temps est en suspension à la portée de l'infini. La fine couche de glace à la surface de l'eau est palpable. C'est une beauté traîtresse pour qui a le sang chaud. On peut ici se sentir détaché de tout, même si la vie force à se protéger mutuellement les uns les autres. Connus de tous, mais chacun pour soi. Je n'ai pas connu les froids des extrémités du globe... mais je connais le ciel du nord québécois qui est haut et immense. Et j'ai aussi été plus près de l'équateur... où le ciel prend une forme particulière. Là, on le sens beaucoup plus près de nos têtes. Mais à cause de la chaleur, on se sent comme si il y avait toujours quelqu'un penché au-dessus de nos épaules. On se sent toujours entouré, on se sent toujours dans l'intimité de l'autre. Inconnu de tous, mais très près de soi. Tellement, qu'il m'arrivait de me retourner en sursaut de temps à autres. Signe que je viens du nord?

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