lundi 8 décembre 2008

WHITAKER, William

Ayant grandi dans le sillon rempli de sons, d'odeurs et de visions de l'expressionnisme abstrait d'un père artiste, William Whitaker eût le loisir d'un accès libre au meilleur matériel pour l'aquarelle et l'huile dès ses six ans. Ceci engagea sa vie en art tout naturellement. Au collège, il développa un fort intérêt pour le réalisme traditionnel qui contredisait ses racines abstraites. Sous l'encadrement attentif d'Alvin Gittins de l'Université de l'Utah, il pu recevoir les bases académiques qui lui permirent d'explorer différents styles et qui lui firent accepter sa tendance traditionnelle et mettre graduellement de côté les notions surestimées de son enfance. Il aime peindre in vivo dans son atelier munie d'une haute fenêtre sur la façade nord. Cela crée une atmosphère magique dont il ne saurait se départir. Il cherche à rendre l'âme à ses modèles, c'est ainsi qu'il considère son travail spirituel. Il admire les jeunes qui suivent cette voie hors des sentiers battus du monde contemporain et à l'encontre des critiques qui trouvent vaine cette voie. Il pratique son métier depuis 1965. Il a été professeur d'art universitaire et il est encore mentor pour une couple d'étudiants pour le plaisir. Il peint trois à quatre heures par jour.

J'adore les tons du bois de cette maison sur pilotis. J'aime le sujet simple et dramatique qui soulève plus de questions que propose de réponses. Une opposition de l'homme vêtu de couleurs sombres tapi dans l'ombre à la femme sous la lumière directe, dans une robe blanche qui semble se diriger librement nu pied, intimement liée à ce lieu... J'ai déjà vécu dans une petite communauté de maisons sur pilotis à Saint Augustine en Floride sur la plage faisant partie de la réserve marine nationale. Ce que j'ai le plus aimé était le rythme de vie près de la mer, la chaleur quasi constante, le nez au vent. Et la manière dont la lumière changeait l'apparence de tout. Il y a aussi une vie plus active qu'il n'y paraît lorsque nous n'y sommes pas en vacances, mais avec une saveur complètement différente que dans mon pays nordique... Les gens y circulent plus libres comme le vent... un vent chaud, une brise douce et constante... c'est un rythme incrusté dans le caractère des gens...

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