samedi 6 décembre 2008

LARSON, Judy

Judy Larson a toujours su qu'elle serait artiste. Elle a vécu entourée d'artistes, et son père, qui était un illustrateur professionnel, l'a particulièrement inspiré. Bachelière en Sciences spécialisée en Art commercial du Pacific Union College en Californie du Nord, elle a consacré dix-sept années de sa vie à l'illustration professionnelle et comme directrice artistique. En 1988, influencée par son amour de la nature et des animaux, elle a dévoué son temps aux animaux sauvages. Sa technique particulière est particulière: celle du scratch-board, où sur une planche enduite d'une fine couche d'argile durcie elle peint une silhouette à l'encre indienne. Le travail minutieux commence: avec des lames d'exactos, elle grave des lignes aussi fines que possible, quitte à changer de lames au bout de quelques minutes. Le résultat donne un dessin noir et blanc prêt à être coloré. Le cheval est devenu pour elle un sujet récurrent. En 1919, le Département des affaires intérieures des États-Unis a ordonné aux Indiens Sioux de tuer leur horde de chevaux, y comprit leurs montures personnelles. Il n'ont jamais pu se résoudre, considérant que c'était comme tuer leurs frères. Suivant un ultimatum final, le gouvernement engagea des cowboys locaux, proposant de tuer les chevaux par prime, sur présentation d'un bout d'oreille. Au cours des sept années qui ont suivis, 40,000 chevaux ont été abattus. En 1930, la nation Sioux s'est retrouvé entièrement dépossédée de ses chevaux, de sa culture, pratiquement déroutée. Les Sioux qui dépendaient des chevaux pour maintenir la vie au quotidien, ont subi plus dommageable qu'une défaite militaire. Cette pièce provient de la 3ième édition de sa série «En fuite» qui s'intitule «Les résistants» qui présentent des chevaux coincés dans des circonstances pénibles.

Les sillons gravés donnent vraiment tout la dimension au pelage de ces superbes spécimens. Symbole de liberté, il est difficile d'imaginer qu'on ait voulu décimer les chevaux sauvages... et pourtant, ceci est toujours d'actualité: on cherche encore à décimer les mustangs aux États-Unis...

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