dimanche 7 décembre 2008

SALAMÉ, Soledad

Soledad Salamé est né en 1954 à Santiago au Chili et vit présentement à Baltimore dans le Maryland aux États-Unis. Elle reçut un baccalauréat en 1972 en Sciences Humaines à Santiago. Elle est engagée envers la terre et les systèmes qui y évoluent naturellement: l'eau, les forêts, la faune mais ses travaux ne tombent jamais dans l'activisme et le pamphlétisme. Sa compréhension de la nature, des aspects de l'esthétisme, de l'histoire de l'imagerie visuelle fait qu'elle se fond avec la nature afin de faire mettre en valeur des concepts primordiaux pour l'humanité. Dans son art, elle s'adresse à plusieurs de nos sens: visuel par l'attraction de son travail; tactile par la texture même de son travail; et auditif parce qu'en sus des sons évoquée par l'image, elle accompagne son exposition de musique qui rend l'expérience complète, en se retrouvant entourés de tous ces éléments. Son travail est représenté dans les collections privées et publiques.

On dirait de la peinture sur soie. L'apparence me rappelle celle de toiles japonaises. Le mouvement de la vague est perceptible, le fond de l'eau aussi. Masse et transparence délicate définie par des suggestions de couleurs translucide comme le turquoise. Avec cette délicate représentation, une fois de plus, c'est l'idée de l'art du Japon traditionnel qui monte en moi. Mais aussi quelque chose de plus contemporain. L'eau. Toujours fascinée par l'eau. Insaisissable, elle nous entraîne dans son mouvement, constamment fluide jusqu'à ce qu'elle s'évapore ou se cristallise en glace. Elle nous parle et émet des sons lorsqu'elle bout, dégoutte, coule, tombe avec fracas, ou lorsqu'elle crisse sous nos pieds. L'eau nous désaltère, et lorsqu'elle s'évacue de notre corps, nous nettoie, nous bénit, nous assèche. On nage dedans, on plonge dedans, on navigue dessus, on se transporte dessus, dessous. Elle nous nourrit. Elle nous étouffe, elle nous noie, elle nous détruit, elle nous torture, elle s'infiltre plus onctueuse qu'un serpent. Mais lorsqu'elle se contamine ou qu'elle disparaît, elle nous manque parce que vitale.

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