dimanche 7 décembre 2008

SÉGUIN, Marc

Marc Séguin a vu le jour le 20 mars 1970 à Ottawa, Ontario, Canada. Il est bachelier des Beaux-Arts de l'Université Concordia à Montréal, Québec, Canada. Sa première exposition en 1996 a créé de forts retentissements chez les amateurs et les critiques et a ainsi lancé sa carrière. Graveur et peintre prolifique et talentueux, il a exposé sur les thèmes de la fougue et de la passion, sur les fenêtres rosacées médiévales, les démons, les papes, les loups croqueurs d'hommes, des paysages ténébreux. Il mêle dessin, peinture, gravure à pointe sèche, sérigraphie, relief et découpage. Avec son comparse Martin Picard de Au pied de cochon, fameux restaurant gastronomique de Montréal, il coure régulièrement les bois québécois pour la chasse et en quête de carcasses animales pour donner leur pelage aux bêtes de ses oeuvres. Il est à l'affût, d'une grande sensibilité aux crises qui sied dans son environnement, dans le monde contemporain. Dans ses toiles, on trouve l'être humain aux prises avec la nature qui le ronge violemment ou qu'il détruit avec le même acharnement. On dit que sa peinture est «gothique» et «fin de siècle». Mais c'est dans un univers hors du monde et du temps qu'il nous interjècte dans ce qui se passe d'inquiétant, dans des scènes qui prennent nos émotions avec toujours la même force sauvage et sournoise. Exécutées avec un soin méticuleux, ce daltonien fait un usage sobre de la couleur... qui en bout de ligne rend le tout percutant. Ses oeuvres ont été vues sous le ciel de Montréal, Madrid, Barcelone Venise, Berlin, Cologne, Bruxelles, Basel, New York, Miami et Chicago... Son studio est à Brooklyn, mais il fait régulièrement la navette à Montréal.

Mon lien va sembler trop facile. La sirène charme les hommes par ses chants mais les incitent ainsi à se briser sur les récifs avec leur navire lorsqu'ils tentent de s'en approcher. Ici, la prise est une sirène - symbole d'une menace difficile à saisir et déloger. L'identité du pêcheur est cachée par sa cagoule - résolument une tenue de ville contemporaine, les manches retroussées, il a l'allure d'un chasseur de baleine eskimo qui a mené une bonne bataille pour arriver à ses fins. L'homme qui a vaincu l'enjôleuse... Gare à vous Mesdames croqueuses d'hommes - mais aussi le sentiment ambigü que l'homme tue la beauté du monde...

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