lundi 8 décembre 2008

TASHI, Tsewang

Tsewang Tashi est né en 1963 à Lhasa. En 1984, Il a gradué du département des Beaux-Arts de la Central University for National Minorities de Beijing. Il a complété une maîtrise en Art de la National College of Art and Design en Norvège. Il est présentement professeur associé au département des Arts de l'Université du Tibet. Ses travaux ont été exposés dans les galeries et musées internationaux et a publié des travaux sur l'enseignement des arts tibétains et sur la peinture. C'est la vie contemporaine des gens et des lieux qui est sa source d'inspiration. Il omet certains éléments qui pourraient perpétuer la notion du Tibet en tant que Shangri-la - paradis utopique sur terre - et croit que l'art contemporain ne peut être créé si on ne montre pas la vie telle qu'elle est. Il évite la nouveauté, les innovations, les inventions sorties de l'imaginaire, de même qu'il ne tente absolument pas de rencontrer les attentes de ceux qui cherchent à être sauvés par toute évocation de son pays, de son peuple. Son peuple, au même titre que n'importe quel autre peuple, vit des émotions et porte des pensées qui font d'eux de simples être humains.

Les couleurs vivides de cette toile me fait penser à Tintin. Tintin au Tibet. Ceci est le pays en toile de fond, d'une aventure qui m'a bouleversée, enfant. Ce que j'aimais de Tintin, c'était ces références géopolitiques et historiques, l'absence de frontières, qui faisait que bien que je lisais une bande dessinée, j'étais introduite à des sujets sérieux, des sujets d'adultes. Les propos de cette série ne m'infantilisait pas. La sexualité et l'amour, en tant que sujets, étaient curieusement absents des récits, hormis quelques heureux mariages, ou des pique-niques de grandes familles... alors qu'au quotidien, ce sujet faisait marcher tout le monde sur les oeufs autour des enfants... alors que ce sujet ne nous concernait pas du tout nous, les enfants... L'emphase était sur ce qui nous faisait réfléchir et fantasmer sur ce monde où nous devrions un jour à notre tour nous montrer responsable. Autrement, dénudé, semble être un lieu parfait pour que les pensées ne s'accrochent que sur du vide... mais ceci est une illusion... car c'est la volonté de tous ceux qui désirent faire le vide qui crée une atmosphère réceptive à la méditation...

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