lundi 8 décembre 2008

VERLATO, Nicola

Nicola Verlato est né à Vérona en Italie en 1965. Il vit et travaille à Brooklyn, New York. En 1980-1984, il a fait le conservatoire de musique étudiant le luth (instrument à cordes) et la composition. En 1985-90, il a fréquenté l'Institut d'architecture de Venise. Depuis, il a à son actif de nombreuses expositions solo et collectives à Berlin, Milan, Prague, Venice, New York et Los Angeles, et fait normalement partie des projets du curateur Luca Beatrice. Ses toiles dépeignent un monde en grand dérangement poussé par des forces destructrices et chaotiques qui secouent les protagonistes et les emportent. Cela égalise drastiquement les prétentions de chacun, nivellant de manière inattendue le monde, traité avec une étrange beauté et un nouveau sens esthétique qui n'est pas sans humour.

La Tornade a été le surnom de ma fille, à quatre ans, parce qu'elle déstabilisait grandement l'univers ordonné de la maison de mes parents lors de nos visites. En fait, elle était une enfant animée, mais plutôt réfléchie. Bien sûr, elle remarquait tous les petits objets, et en faisait une collection sous son lit, à notre insu - dont les clefs de la voiture de mon père que l'on a longtemps crû perdues - provoquant désordre et chaos sur son passage. La main plus leste que nos yeux, elle engouffrait facilement les fausses dents de ma mère dans sa bouche. Elle posait beaucoup de questions embarrassantes, sans filtre, parce qu'elle était... éveillée. Mais elle n'était aucunement hyperactive. Quelque chose de similaire ici m'a frappé. Il y a une tornade mais il y a aussi une sorte d'immobilité extrême, ne serait-ce que dans l'ordonnancement des arbres et des divisions territoriales... Pas de désespoir, malgré (ou grâce à) une prise solide à une racine... fragile! Malgré la proximité de la tornade, le chapeau et le i-pod ne sont pas très loin et il n'y a pas de désordre au sol... La tornade provoque seulement une mise à nu...



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