samedi 6 décembre 2008

KARASICK, Mark

Mark Karasick est né en 1959 à Winnipeg au Manitoba, Canada. Il a fréquenté le Ontario College of Art, obtenu son baccalauréat en Art de la Guelph University en 1984. En 1989, il a voyagé en Italie avec l'intention d'y rester six mois, mais il fit la rencontre du collectionneur Suisse-Italien Carlo Monzino, amateur entre autres d'objets lacqués, qui l'invita à rester cinq ans alors qu'il collectionnait ses travaux. Puis, il a habité Paris pour quatre années et il a emménagé à Londres en 1998. Aujourd'hui, ses studios sont établis à Frome dans le Somerset, Angleterre. Une ville qui accueille de plus en plus d'artistes et d'artisans depuis quelques années pour ses activités artistiques étendues. Les toiles de Mark Karasick sont sensuelles, hantées, subtilement enrobées de fumato, qu'il obtient selon une superposition de fines couches de cire encodées de pigments de couleur sur ses toiles. Il crée ainsi une transparence qui séduit par l'impression de flottement quasi holographique qui habite ses oeuvres. Il s'inspire de gens qu'il a connu et observé, et leur image prend l'apparence de vieux films grafignés qui s'oxydent avec le temps, comme un souvenir qui s'efface... Comme il se questionne sur les représentations technologiques, il enquête les contradictions entre le vidéo et la peinture, le digital et l'analogue, le temps réel et la mémoire. Il marie l'utilisation du procédé digital avec le traitement peint du visage, l'impact obtenu dépassant l'expression et le caractère. Cachant autant qu'il révèle, il laisse place à une présence universelle déployant un espace infini déconcertant.... Il choisit, par exemple, des images vidéos sur le net tel dans ce groupe qui répertorie leur orgasmes, et en fait une oeuvre troublante. Dans une série "Traces", à partir de négatifs de Rayon X d'objets cosmétiques - miroirs à main, épingle à cheveux, peigne - choisies parmi la collection du Petrie Museum of Egyptian Archaeology de Londres, il a contruit une trentaine de boîtes lumineuses. Les boîtes ont été traitées selon sa technique d'encaustique avec les numéros des pièces muséales gravés dans la cire. Lorsque les boîtes baignaient dans la lumière, les objets avaient l'air d'occuper leur propre espace métaphysique, suggérant que chaque objet brillait de sa propre lumière intérieure.

Je ne saurais expliquer la force des émotions que je ressens devant cette apparente immatérialité... Cela représente comment je pourrais voir mes disparus tentant de me communiquer d'un autre monde... comme si il ne saurait y avoir de fin... que de l'infini...

Aucun commentaire: