lundi 8 décembre 2008

TRUDEL, Gérald

Gérald Trudel est né en 1946. Sa jeunesse, il la passe à Laval, au nord de Montréal, Québec, région encore sauvage, près de la rivière des Mille-Îles où il peut apprécier la faune. Il devient graphiste. Lorsqu'il s'installe dans les Laurentides, autodidacte, il ressent le besoin de coucher la faune sur papier et c'est avec passion lors de ses promenades en forêt qu'il les étudie, les photographie et les dessine. Mû d'une passion véritable, il apprivoise tous les animaux qu'il côtoie. De retour près de la rivière de son enfance à la hauteur de Ste-Rose, il crée son atelier de peinture et peut dès lors s'y adonner à temps plein. Il s'est taillé une place parmi les grands peintres animaliers du Québec. Il entretient des liens avec le peintre américain Rod Lawrence du Michigan qui lui permet de diffuser aux États-Unis. Ses tableaux figurent parmi plusieurs collections privées en province et en Europe. Il a été invité en tant qu'invité d'honneur dans maints symposiums, à titre d'artiste et de conférencier, de même qu'il fût invité à exposer à Paris et Barcelone. Il est le détenteur de plusieurs prix et est régulièrement invité à titre de conférencier.

Le frère d'une amie faisait l'élevage des Huskies pour la garde. Un jour, il arriva avec son chien en laisse dans la chambre de ma copine où nous regardions des photos toutes deux assises sur son lit. Pendant que nous nous saluons, attirée par la beauté du pelage et des yeux de l'animal, je tendis la main pour lui gratter les oreilles. En l'espace d'une seconde, j'ai vu mon visage dans sa gueule toute grande ouverte, sentie son haleine et grâce aux réflexes du maître, vu l'animal reculer de six pieds, étouffé par la chaîne étrangleur qu'il portait au cou pour le dressage. Sans le réflexe du frère de ma copine, je n'aurais plus de visage... Traumatisée, pendant des années, j'ai tremblé aux moindres aboiements de chien. Bien qu'ils ont tentés de me démontrer que ces bêtes étaient très amicales, je ne suis plus allée souvent chez ma copine, à moins qu'expressément, sachant que je devais visiter, son frère retire tous ses chiens de la cour et qu'ils soient sous clef dans un enclos qui leur était réservé. Élevés pour la garde, leur intégrité physique ne pouvait être transgressée... la naïveté n'est pas nécéssairement reconnue comme innocente... Quelques années plus tard, ma copine s'est mis en ménage avec un mec qui avait un cheptel de Dobermans. J'ai crû qu'elle préférait ne plus avoir mes visites...

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