mardi 2 décembre 2008

AYOTTE, Léo


Léo Ayotte, peintre québécois, est né le 10 octobre 1909 à Sainte-Flore en Mauricie au sein d'une famille modeste. Il abandonne ses études très tôt, déjà friand de l'alcool qu'un prêtre inconséquent lui appris à aimer au Collège. Il écrit des poèmes et commence à peindre. Un ami de la famille lui suggère de faire les Beaux-Arts à Montréal. Sans le sou, il s'y fait engager d'abord comme modèle puis en tant que concierge, ce qui lui donne l'occasion de connaître le professeurs et d'observer les travaux pratiques même s'il lui est impossible de suivre les cours. En guise de matériel, il ramasse les tubes de peinture entamés que les étudiants qui omettent de les reprendre. Plus tard, un de ses professeurs reconnaîtra en voyant ses toiles qu'il est celui qui a le plus profité de ses cours! Il aime la campagne québécoise, mais on compte des portraits, des nus et des natures mortes dans ses thèmes. Sûr et spontané, sans croquis sauf pour les portraits, c'est avec le même pinceau et d'un seul jet qu'il travaille chaque toile. C'est d'ailleurs sa singularité. Boudé par la critique mais beau parleur, il organisa ses propres vernissages dans son atelier. Sa carrière lui permit de faire un voyage d'une année en France en 1962, où il visita ses amis artistes et le musée du Louvre qui l'émut à pleurer. Il demeura actif sur la scène artistique jusqu'en 1975. Il mourut le 21 décembre 1976 à l'hôpital de Saint-Hyacinthe. Pierre Ouvrard, relieur et ami du peintre, a fait un album hommage en son honneur. Ce bouquet d'oeillet rouge et blanc de couleur vive m'a frappé lorsque je l'ai vu la première fois car bien que pas de facture réaliste, il a provoqué une forte émotion évocatrice, elle, plus-que-réaliste et d'une justesse renversante. Je sentais la vivacité du peintre dans les applications libres de l'huile mais aussi la fraîcheur du bouquet.


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