mercredi 3 décembre 2008

COROT, Jean-Baptiste-Camille

Né à Paris le 17 juillet 1796, Jean-Baptiste-Camille Corot fut un des rares artistes à bénéficier de revenu discrétionnaire et d'un appui familial. Libre de créer sans se préoccuper de vendre, il pû explorer une panoplie de styles qui le rendît de plus en plus spontané, sensible à chaque coup de pinceau, plus précis dans sa palette de couleurs. Associé à l'école réaliste de Barbizon, on le connaît le mieux pour ses paysages. Le «père» Corot suscita l'admiration sans borne de ses juniors. Il nourrissait une vision contemplative, immuable, hors du temps, détachée de toute anecdote ou incident sans intérêt. Dernier de la tradition néoclassique, ou père d'une nouvelle, celle de l'impressionnisme, la controverse perdure. Les uns prétendent qu'il n'a suivi que la route déjà établie par ses aînés, d'autres, qu'il a anticipé de quoi serait fait l'avenir. Ses extraordinaires peintures historiques et son travail de portraitiste dérogent à toute classification: son dessin est maladroit et ses compositions stéréotypées de plusieurs genres. Ils inspirèrent néanmoins de nombreux artistes qui imitèrent son style. Cet artiste est incontournable dans le cours de l'histoire de l'Art.

Appuyée sur le piano, devant une toile sans cadre, dans un appartement dénudé, une femme dans une robe bleue portée au quotidien, dégage la maturité de la femme à son meilleur, ni trop jeune, ni trop vieille, goûteuse, instruite et passionnée, se tenant là comme une promesse au milieu du jour. Pourrait-il y avoir plus désirable pour un homme qui regarde?



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