dimanche 7 décembre 2008

RICHTER, Gerhard

Gerhard Richter est né à Dresden en Allemagne dans une famille de classe moyenne en 1932 et réside à Cologne depuis les années '80 comme citoyen honoraire. Comme plusieurs allemand de sa génération, sa famille a été impliquée dans le mouvement nazi. Son oncle, jeune officier nazi, est mort jeune, alors que sa tante, handicapée mentale, a été emprisonnée dans un camp d'euthanasie d'Hitler. Cela l'a tellement marqué qu'il a pris la mort, les idéologies rigoureuses et toutes les formes d'idéalisme en grippe. Avec l'aide de sa mère, il a fait ses études classiques au Dresden Art Academy dans l'Allemagne de l'Est communiste. Quelques mois avant l'érection du mur de Berlin, il passa à l'Ouest accompagné de sa femme et d'une seule valise. De 1961 à 1964, il étudia à la Staatliche Kunstakademie Düsseldorf. Son travail eût rapidement de l'impact en Allemagne et dans les cercles internationaux, apportant jouvence et fraîcheur à l'art. Sa philosophie: il ne croit à rien, encore moins à la pureté de l'art. Il s'agit pour lui de séparer l'art de l'histoire de l'art, de porter l'attention sur l'image plutôt qu'au message et à la référence antérieure. Travaillant à partir de photo, il s'est appliqué à peindre des images sans gloire qui rendent l'ordinaire dans ce qu'il a de ridicule, tragique et beau et ce, que sa palette soit douce ou éclatante. La diversité de ses toiles est grande de ses premiers travaux figuratifs volontairement hors focus à ses élégantes peintures abstraites. Il a toujours refusé d'attribuer des explications psychologique pour la création de ses toiles, hormis le fait, peu recherché, d'absorber les formes et les idées dans lesquelles il baigne quotidiennement, laissant le soin à ses admirateurs et ses critiques de deviner leur raison d'être, ou même d'être désarçonner par leur existence. Un des artistes contemporains les plus courus, ses tableaux sont parfois revendus pour des millions.

Ce tableau est générique pour une journée en mer n'importe où avec du temps de pluie s'approchant à l'horizon. Sans sujet apparent, ce tableau, rend la sensation d'immensité de la mer, vu de la poupe... car selon le dessin des vagues, le spectateur est sur un bateau qui fait son chemin hors de la photo. Fuit-on la tempête? Ce qui se passe derrière est la vue que je préfère quand je fais de la voile, car à la proue, c'est le nez au vent qui prime. J'ignore pourquoi j'adore ce tableau. La mer probablement. J'ai vu la mer à Miami pour la première fois. Je devais avoir onze ou douze ans. J'avais été au bord de grands lacs, si grands que l'on ne voyait pas l'autre rive. Mais là, l'air salé, un certain magnétisme, et la faune décidément différente que l'on trouve dans l'eau et la perte de vue de tous les côtés... m'avait impressionnée... Lors d'un voyage de trois mois à longer la côte est de la Floride, j'appris à dormir malgré le bruit des vagues, qui au fond est comme un bruit de respiration de la terre. Depuis mon retour, ce bruit me manque.



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