samedi 6 décembre 2008

MORBELLI, Angelo

Angelo Morbelli est né à Alessandria en Italie le 18 juillet 1853. Parce que leur mère est morte alors qu'ils étaient enfants, Angelo et son frère Alfredo ont été placés en pension chez les frères-prêtres Somaschi de Casale Monferrato, région où la famille détenait plusieurs propriétés. Dû à une maladie auditive, à l'âge de quatorze ans, il dût abandonner les cours de musique. Il entra à la Brera Academy avec une bourse offerte par la municipalité et se fit rapidement une réputation d'excellence pour ses dessins. Après ses années de formation, cette réputation gagna Milan, le reste de l'Italie, l'Europe et certaines villes américaines. Sa maison était un point de rendez-vous d'artistes vibrants de son époque. Dans ses travaux, il a d'abord abordé la thématique du vieillissement, les paysages, puis a étudié la lumière et la couleur selon le pointillisme, qui a fait sa signature remarquable, le situant parmi les plus grands de ce genre. Philanthrope, mais pas trop sentimental, plutôt fataliste et une touche sceptique, il n'altérait pas ses sujets, les abordant avec un réalisme démontrant son habileté à saisir les humeurs et les aspects psychologiques de la nature humaine, et une certaine participation entre les hommes et la nature.

Du travail au champ. On sent bien l'ordonnancement rationnel et l'organisation systématique de la culture - qui diffère visiblement du chaos organisé de la nature. J'ai fait du travail au champ pour ramasser les patates, les courges, et le fenouil. Cette posture peut être éreintante, et les longues journées difficiles. Mais le travail à ciel ouvert est rempli de cadeaux: du temps de réflexion, le sentiment du travail accompli, la satisfaction de participer aux étapes de la vie. Il est exigeant car il demande une certaine omniscience, de faire face à la répétition cyclique de la vie avec courage, souplesse et débrouillardise. Le titre du tableau «Pour 80 centîmes» fait référence à ce dur labeur sous-payé.

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