samedi 6 décembre 2008

KALANTARI, Parviz

Parviz Kalantari est né en 1931 à Zanjan en Iran et vit à Tehéran. Étudiant, il avait l'habitude de faire des copies des grands maîtres dans la rue et les vendre pour se faire de l'argent de poche. Un homme l'observant peindre La dernière scène (The last supper) lui demanda: "Saurais-tu faire une murale à l'instar de ce tableau? Si tu y arrives, tu auras à manger chez moi gratuitement jusqu'à la fin de tes jours. Mais à une condition: tu dois changer les plats pour des shish-kebabs!" Ce qu'il fit. Il a obtenu son baccalauréat de l'Université de Téhéran en 1958. Enseignant le dessin à des étudiants en architecture, il a voyagé avec eux pour saisir les riches paysages de leur contrée. Boue et Paille, lui a servi de thème pour une superbe collection montrant les villages construit selon cette technique. Il a fait une autre série sur les bons et mauvais côtés de la vie nomade. Dans son approche, il apporte des détails attentionnés aux vêtements, aux mouvements avec en contraste, un environnement simplifié. Un des meilleurs artistes d'Iran, outre la peinture, il dessine, écrit des livres pour enfants et des nouvelles. Dans sa dernière série No War pour les Nations Unies, des scènes conviviales entre personnages où des bombes tombent, les laissant éclatées, rendent transparent et efficace le message de paix. Il a plus d'une trentaine d'expositions nationales et internationales à son actif.

C'est le bleu de cette nuit tombante qui a retenu mon attention. Comme je vis dans un pays froid, une lumière semblable, j'en ai seulement vu dans le plus froid de l'hiver par des soirs de pleine lune. Dans ma ville natale, il arrivait que je traverse la rivière gelée. Sans le reflet de la lune, on y voyait absolument rien. Et le bruit de la glace qui craque sans cesse semble encore moins rassurant en pleine noirceur. Les nuits dans le désert peuvent être froides aussi, semble-t-il. Les dangers y sont, sans doute, différents.



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