lundi 8 décembre 2008

VERMEER VAN DELFT, Johannes

Johannes Vermeer Van Delft est né à Delft où il vécut jusqu'à sa mort en 1675. Il fut baptisé selon la religion protestante le 31 octobre 1632. Son père était tisseur de soie, maître marchand d'art et propriétaire d'un inn où il vendait probablement des toiles. À sa mort en 1652, Johannes hérita de son commerce. On présume, parce qu'aucun document ne corrobore ces faits, qu'il avait déjà choisi d'être peintre et qu'il avait suivi une formation auprès de Leonaert Bramer, un ami de sa famille, ou de Carel Fabritius, ou quelque part ailleurs à Utrecht ou Amsterdam. On sait qu'il a pu avoir l'influence de Gerard ter Borch II et Pieter de Hooch qu'il connaissait. Il prît une épouse de famille catholique en 1653 et se convertît pour satisfaire aux exigences de sa belle-mère. Ils vécurent dans la maison matriarcale, et nommèrent leur première fille Maria comme elle. Ses premières toiles tendaient vers la peinture d'histoire, mais bientôt, il révéla son style avec des paysages, des scènes de genres, et des allégories. Son héritage artistique consiste en 35 toiles qui demeurèrent longtemps méconnues hors de Delft. À sa mort, il laissa sa femme Catharina et ses onze enfants dans les dettes, en partie à cause du contexte économique et de mauvaises affaires.

Fenêtre ouverte sur le monde, cette silhouette, visiblement enceinte, me rappelle ma mère, lorsqu'elle portait ma soeur. Ma mère avait un chemisier semblable à manches trois-quarts qu'elle portait régulièrement. Je me rappelles m'être vaguement inquiètée parce que je ne distinguais plus son buste sous cette chemise... Elle me racontait tout le temps qu'il y avait un bébé dans son ventre. C'est après la venue de ma soeur qu'elle devint super efficace, régulière, disciplinée, scandant le temps avec des gestes imperturbables: faire le ménage, faire à manger, s'habiller, aller travailler, les couches, les siestes, le lavage, recevoir les amis, la famille... et se partager entre son mari et ses deux enfants. Sa réussite était de maintenir apparemment toutes ces balles dans les airs à la fois... et elle carburait aux éloges sur son adresse... Avec le temps, c'est devenu compulsif et un rituel rassurant... j'imagine. Ces souvenirs sont loin de ce sentiment d'anticipation et de compréhension lorsqu'on lit des nouvelles d'un ami cher à la lumière du jour. Cela n'a pas été un geste que je l'ai vu faire souvent. Pas de temps pour les amis.


Dans cet ère où les maisons étaient sombres, les rayons de soleil qui pénétraient apportaient un effet dramatique, relevant le moindre détail délicat - tout ce qui jouissait de lumière indirecte demeurait en demi-teinte. Je me rappelle avoir déjà été séduite devant le spectacle de poussières suspendues dans l'air, devenus visibles par une petite raie de lumière matinale qui passait dans le jour de la fenêtre dont le rideau était encore fermé. Glorieuse lumière.



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