Feuilles de zinc corrodées, façades inégales et fragiles qui font douter que quelqu'un ait jamais pu y vivre... Je me rappelle enfant, ces vieux garages, appendices, derrière les maisons de mon quartier. Il m'était défendu d'y entrer à cause de leur grand délabrement et parce que ce n'était pas chez moi, bien sûr. Mais idéal pour jouer à la cachette. Endroits mystérieux comme des caves d'Ali Baba, ou de fabuleux greniers remplis d'outils rouillés et de choses vétustes et poussiéreuses, sentant le bois humide, le foin, et la terre. Endroits de coins noirs où il ne fallait pas suivre les étrangers qui nous donnent des bonbons... Lieu de tous les tabous, de tous les oublis et de tous les trésors... Trente années plus tard, emménagées à Montréal, j'ai retrouvé à nouveau ce type de construction délabrée et haute de trois étages dans la cour. J'y ai fait un jardin surplombant la ruelle. Puis, un jour, sur ordre de la ville, je l'ai vu se faire abattre, démanteler et remplaçer par un jardin cloturé.
vendredi 5 décembre 2008
GOMEZ GOLPE, Raciel Ignacio
Feuilles de zinc corrodées, façades inégales et fragiles qui font douter que quelqu'un ait jamais pu y vivre... Je me rappelle enfant, ces vieux garages, appendices, derrière les maisons de mon quartier. Il m'était défendu d'y entrer à cause de leur grand délabrement et parce que ce n'était pas chez moi, bien sûr. Mais idéal pour jouer à la cachette. Endroits mystérieux comme des caves d'Ali Baba, ou de fabuleux greniers remplis d'outils rouillés et de choses vétustes et poussiéreuses, sentant le bois humide, le foin, et la terre. Endroits de coins noirs où il ne fallait pas suivre les étrangers qui nous donnent des bonbons... Lieu de tous les tabous, de tous les oublis et de tous les trésors... Trente années plus tard, emménagées à Montréal, j'ai retrouvé à nouveau ce type de construction délabrée et haute de trois étages dans la cour. J'y ai fait un jardin surplombant la ruelle. Puis, un jour, sur ordre de la ville, je l'ai vu se faire abattre, démanteler et remplaçer par un jardin cloturé.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire