lundi 8 décembre 2008

VALLOTON, Félix

Félix Valloton est né le 28 décembre 1865 à Lausanne en Suisse au sein d'une famille bien nantie de la classe moyenne. À 17 ans, il se rend à Paris pour entrer à l'Académie Julien. Dix ans plus tard, il est membre du Groupe des nabis qui lui permet d'entrer en contact avec l'avant-garde artistique et littéraire parisienne et suisse. D'abord intéressé par le portrait, il aborda les scènes intérieures avec de petits coups de pinceau précis, soigneux des détails et bien léchés - précurseur du mouvement de la nouvelle objectivité des années '20. En 1897, il découvrit la gravure sur bois et se tailla une excellente réputation de graphiste. En 1899, il fit un mariage fortuné avec une française de bonne famille ce qui lui valu en 1900 d'obtenir la citoyenneté française. Il fit son entrée en Suisse en tant qu'artiste en 1910. En 1913, il visita la Russie. Au cours de la première guerre mondiale, il fit une série contre la guerre qui fit du bruit. Par la suite, sa carrière connut du déclin. Outre avoir excellé en tant que peintre, illustrateur et graveur sur bois, il a écrit trois nouvelles et un récit illustré autobiographique. Il mourut à Paris le 29 décembre 1925.

Plusieurs choses me frappent dans ce portrait. La modernité. Hormis le chignon de la dame, rien nous reporte au début du siècle dans cette image. La nudité sans fard. Menton gras, petits seins plats et tombants, ventre mou - mais silhouette en santé et féminine malgré tout. Pas une position reposante donc, les joues rouges pourraient traduire un inconfort. La posture ajouté à une gêne devant sa propre nudité? La nature est en question dans cet espace dénué de vie. On voit la nature dans le portrait au mur dont on devine mal les contours et dans ce corps nu, visiblement mal à l'aise. Le siège rouge commande notre attention. Et le vert du mur nous leurre à croire le tout naturel... Une critique de la modernité? Je n'arrive pas à percevoir ceci comme un moment tendre... mais plutôt comme une agression silencieuse...



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