jeudi 4 décembre 2008

DUEZ, Ernest Ange

Ernest Ange Duez est né le 8 mars 1843 à Paris. Tôt dans la vie, il fut contraint de se plier aux attentes de sa famille d'entrer dans le commerce de la soie. Au bout de trois ans, à l'âge de vingt-sept ans, il ne pu renier son désir de devenir peintre. Il suivit une formation dans les ateliers parisiens d'Isidore-Alexandre-Augustin Pils, un peintre réaliste connu et de Charles-Auguste-Émile Durand dit «Carolus». De l'antre du second est sorti des jeunes talents tels les américains John Singer Sargent et James McNeill Whistler. Au début de sa carrière, il donna dans le style naturaliste. Il peignait simplement les gens qu'il rencontrait tous les jours, les plaçant dans leur propre milieu. C'était nouveau et moderne. Puis, au balbutiement du mouvement impressionniste, il se clama influencé par le travail de Manet quoique sa facture en diffère grandement, étant plus léchée. Plutôt qu'obéir à une théorie du traitement de la lumière et de l'atmosphère, chaque oeuvre de Duez est clairement inspirée par ses propres sentiments. Ses thèmes reflètent sa fidélité à la côte Normande où il emménagea à Villerville entre Trouville et Honfleur, France. Il s'y construisît un studio vitré afin de peindre ses modèles avec la lumière du jour. Villerville est un endroit dont les artistes sont toujours friands aujourd'hui. De tempérament anxieux, il investît ses énergies dans la pro-activité et en dehors du circuit des salons, fît la promotion de l'art au-delà des principes sévères de l'école des Beaux-arts auprès de la jeune avant-garde. Des panneaux décoratifs et du dessin textile lui sont aussi attribués. Il est mort accidentellement d'un hémorragie lors d'une promenade à vélo le 5 avril 1896.

Cette scène est ceinte d'une lumière intimiste alors même que nous sommes au grand air par un jour pluvieux. La dame est chic, mais porte des vêtements qui ont du vécu et un chapeau coquet pour la mer. Elle semble jouir du grand air, du vent sur son visage, dans une posture appuyée contre le balastre, sise entre confort et malaise, pour se laisser bercer par le bateau qui tangue, lunettes d'approche à la main. Est-ce l'insécurité de la dame à être sur l'eau qui paraît dans son visage à elle? Est-ce tout le sentiment de celui qui peint qui est exprimé ici, car au-delà de la lumière, elle paraît aimée...? Troublante, cette scène, par ce qu'elle contient d'universel.

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