samedi 6 décembre 2008

MUCHA, Alphonse Maria

Alphonse Maria Mucha est né en 1860 à Ivanice en Moravie, près de la ville de Brno dans la République Tchèque moderne. Bien qu'il soit dit qu'Alphonse savait dessiner avant de marcher, c'est surtout la formation à la chorale et la musique amateure qu'il a reçu au cours de ses jeunes années. C'est à la fin de sa formation secondaire, qu'il réalisa que les oeuvres d'art qu'il voyait à l'église et ailleurs était le fait de gens vivants. C'est ce qui le convainquît de devenir peintre, malgré l'emploi respectable que son père lui avait assuré comme clerc à la cour. Comme l'ont fait bien des artistes avant lui, il arriva à Paris en 1887 pour y étudier à l'Académie Julian. Ses frais furent couverts par un mécène de son pays pendant deux ans. Puis, il fut propulsé de proverbial artiste sans avenir et sans le sou à formidable instigateur du mouvement de l'Art Nouveau Français. Ses travaux, des posters pour les pièces de théâtre de Sarah Bernhardt et autres publicités de Champenois, explosaient de sensualité, de romance, de couleurs, de riches sinuosités, de style hautement décoratif.

J'ai observé cette toile longuement. Et je n'arrive jamais à résoudre ce que j'y vois. Assise sur le bord d'un siège ou d'un lit où on retrouve un grand édredon, une dame chapeautée couverte d'une cape rouge, sur laquelle quelques gouttes d'eau dégoulinent, dont une libre dans l'air, fait la lecture ou regarde sans voir un point hors champ, pensive. Son visage est illuminé de rouge, comme le banc. On ressent une fébrilité, une instantanéité et dans un lieu de tranquillité sécurisant... La cape rouge ne divulgue pas son secret. La dernière fois que j'ai été intriguée à ce point fut devant une illusion d'optique où tout le monde déclarait voir un visage alors que je n'y voyait que dalle. Déterminée, j'ai fixé cette image des jours durant... jusqu'à ce que mon esprit me permette de la regarder autrement...



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