mardi 2 décembre 2008

BEADON-CARNELL, Claire

Claire Beadon Carnell trouve de la beauté et de la sérénité dans la nature changeante des choses. Amante de la nature et du monde, elle le traduit en paysage, arrangement floraux, natures mortes sur toile depuis près de trente ans. Issue de l'Université Shippensburg de Pennsylvanie en 1984, elle a consolidé ses connaissances artistiques auprès de plusieurs peintres de solide réputation localement. Membre de plusieurs associations artistiques, elle a exposé ses travaux dans maintes galeries d'Art de Pennsylvanie. Elle a produit plusieurs commandes privées et publiques, et figurent au sein de diverses collections. Il lui est même arrivé de produire des demandes de murales. Une certaine naïveté, mais magiquement, on retrouve cette beauté et sérénité tranquille auxquelles elle aspire tant... Elle enseigne aujourd'hui des ateliers de peinture à son propre studio, le Pine School Studio, situé à Gardners, Pennsylvanie. Le type de porcelaine qui figure dans cette toile m'a toujours fasciné pour ses bleus marins en semi-transparence, ses motifs floraux et la mixité des genres qui semble naturellement possible. Certes une rendition réussie.

BARD, François

Peintre réaliste contemporain, né à Lille, France en 1959, François Bard travaille avec le médium de la photographie qu'il traduit avec une plaisir méticuleux sur toile. La menace de disparition du sujet semble inhérente à chacune de ses mises en scène. Il accorde aux chiens un intérêt particulier. Solitude, défensive, compagnon de jeu, cet animal est investi d'autre chose que sa simple nature. D’étranges sourires en réponse au néant? Chercheur de sens au confins de l'ombre profonde de l'âme humaine et des parages citadins, il poursuit sa quête pour nous décontenancer à chaque détour en faisant lumière sur des moments critiques de notre condition humaine. Ses objets sont moderne et dénudés mais provocateurs. Ses oeuvres ont figurées en France, en Allemagne, en Espagne, en Angleterre et aux États-Unis. Ci-après, une interprétation: pose statique? honte? cachette désespérée? gêne ou timidité? refus de voir l'horizon de la planète en arrière-plan? Tout simplement lumineux qu'il paraît difficile à l'homme démuni d'accepter de considérer qu'elle relève de sa responsabilité. Et une autre: l'autoportrait d'un homme qui est défini par son refus d'être vu? Quelque soit l'intention juste du peintre, l'imaginaire fourmille et réfléchit. Chapeau Monsieur Bard.

BADCOCK, John


John Badcock est né à Queenstown en 1952 et vit aujourd'hui à Geraldine, Nouvelle Zélande. Autodidacte, sa jeunesse baigne dans une atmosphère familiale artistique. Il suivait régulièrement son père dans ses excursions de peinture. Ébéniste de métier, il perfectionna l'étude de son art lors de voyages à travers l'Europe et plus spécifiquement en Angleterre. Cela l'amène à offrir ses talents de peintre professionnellement tant dans le paysage que le portrait. Il peint ses paysages en plein air et voit un défi à les saisir selon tous les jeux de lumière, et en studio, c'est le propre de la personnalité de chaque modèle selon tous leurs changements d'humeur qui le préoccupe. Il s'exprime par des traits vigoureux avec des couleurs vives, intenses, dans un style fortement moderne qui fait sa signature. Sa première exposition fut tenue à la Fisher Fine Arts à Christchurch en 1985. Une longue liste d'événements solo et de groupes en Nouvelle Zélande ont suivis. Ses oeuvres figurent dans maintes collections publiques et privées. Depuis 1990, il peint à temps plein. Une oeuvre monumentale, Le dernier souper en miniature ci-dessous, une série de treize panneaux présentant Jésus et les 12 disciples arborant tous son propre visage, fut présenté lors des fêtes de l'Avent de 2003 de la cathédrale de Christchurch. Vue par une procession de visiteurs de toute provenance, cette série fit la manchette. Cette série inscrite dans le temps présent plutôt que fidèle à l'histoire religieuse, se veut une critique sociale du monde actuel en évoquant les thèmes inconfortables de dissension raciale, religieuse et politique... Récipiendaire d'un grand nombre de prix, sa vie fait l'objet de deux films. Le tableau en rouge, un autoportrait, implique un regard lucide, qui n'embellit pas les détails, le regard du peintre qui regarde et jauge tranquillement mais sérieusement son oeuvre, la main prête à se lever pour parfaire un trait, une proportion. En fait, n'a de vie que l'objet de son attention, ne gagne pas de mine le reste du tableau qui demeure flou, mais incontournable par la vivacité de sa couleur. Cela parle du caractère de l'artiste autant que nous miroiter son apparence.




AYOTTE, Léo


Léo Ayotte, peintre québécois, est né le 10 octobre 1909 à Sainte-Flore en Mauricie au sein d'une famille modeste. Il abandonne ses études très tôt, déjà friand de l'alcool qu'un prêtre inconséquent lui appris à aimer au Collège. Il écrit des poèmes et commence à peindre. Un ami de la famille lui suggère de faire les Beaux-Arts à Montréal. Sans le sou, il s'y fait engager d'abord comme modèle puis en tant que concierge, ce qui lui donne l'occasion de connaître le professeurs et d'observer les travaux pratiques même s'il lui est impossible de suivre les cours. En guise de matériel, il ramasse les tubes de peinture entamés que les étudiants qui omettent de les reprendre. Plus tard, un de ses professeurs reconnaîtra en voyant ses toiles qu'il est celui qui a le plus profité de ses cours! Il aime la campagne québécoise, mais on compte des portraits, des nus et des natures mortes dans ses thèmes. Sûr et spontané, sans croquis sauf pour les portraits, c'est avec le même pinceau et d'un seul jet qu'il travaille chaque toile. C'est d'ailleurs sa singularité. Boudé par la critique mais beau parleur, il organisa ses propres vernissages dans son atelier. Sa carrière lui permit de faire un voyage d'une année en France en 1962, où il visita ses amis artistes et le musée du Louvre qui l'émut à pleurer. Il demeura actif sur la scène artistique jusqu'en 1975. Il mourut le 21 décembre 1976 à l'hôpital de Saint-Hyacinthe. Pierre Ouvrard, relieur et ami du peintre, a fait un album hommage en son honneur. Ce bouquet d'oeillet rouge et blanc de couleur vive m'a frappé lorsque je l'ai vu la première fois car bien que pas de facture réaliste, il a provoqué une forte émotion évocatrice, elle, plus-que-réaliste et d'une justesse renversante. Je sentais la vivacité du peintre dans les applications libres de l'huile mais aussi la fraîcheur du bouquet.


AVERSA, Angelo


Angelo James Aversa est né le 23 novembre 1955 à Cambridge, MA, l'aîné de quatre enfants. Il a commencé très jeune à dessiner et a même gagné un prix pour son talent en 4e année élémentaire. Jeune, il a aussi appris la musique. D'abord la flûte, à 9 ans, pendant deux ans, qu'il joua dans l'orchestre régional de Waltham. Puis, à 14 ans, la guitare acoustique, qu'il apprivoisa lui-même. Il aimait la scène mais c'est en Art qu'il majora au secondaire. Il étudia le design graphique, le dessin, la peinture et la photographie à l'École des Arts de la Nouvelle-Angleterre. À cette époque, son style était surtout abstrait et comme thématique, il nourissait une fascination pour un champ géant et surréel de... tomates. Ses toiles lui permirent quelque profit et monnaie de poche. C'est à mi-chemin de son cours qu'il bifurqua un peu et fonda un band rock en 1973. Quelques beats plus tard, c'est avec The phantoms, un band punk-new wave qu'il connu du succès. Au cours de cette période, il eut l'opportunité de faire le design d'une poignée de couvertures de disques et une tonne de posters et d'affiches. En 1996, on lui offra l'opportunité de travailler au graphisme d'un site de chat à haute circulation sur le web. Il dû faire son apprentissage sur Photoshop, et c'est ce qui le renoua avec l'Art après un hiatus de 25 ans! En 1999, il reprit ses pinceaux mais ne fait plus dans l'abstrait. Il combine maintenant réalisme et impressionnisme. Il aime s'inspirer de ce qu'il trouve quotidiennement dans son environnement: paysages, plages, vieilles maisons particulières, scènes de rue contemporaines, gens de la rue, animaux, voitures. Depuis 2003, il est inscrit dans un groupe d'artistes locaux et prépare une ou deux expositions annuellement. Cette maison me rappelle le chalet de mon oncle, la maison d'un ami d'enfance, le bungalow de la sabattique de mes parents, mais cette maison n'a rien en commun avec elles. La lumière dans le feuillage contraste vraiment avec la fraîcheur de l'ombre. J'aime bien.


AVATANEO, Miguel


Miguel Angel Avataneo, peintre né à San Cristóbal, Argentina en 1962, marie le classicisme européen avec des éléments fantastiques selon la tradition sud américaine. Une sorte de réalisme magique. La lumière qu'il donne à ses tableaux est fascinante. Ses travaux s'inspirent d'une imagerie sensuelle et évocatrice. Il est question de manière récurrente de personnages placés dans des environnements de rêves, haut-fait d'un mélange de couleurs et détails finement travaillés. Issu de La Escuela de Artes de la Universidad Nacional de Córdoba en 1988, il connaît depuis de nombreux honneurs. Ses tableaux font partie de collections en Argentine, aux États-Unis et en Europe.


AUNG, Kyaw Htet

Né en 1965 à Myanmar, Birmanie, Kyaw Htet Aung est un artiste établi. Il a étudié à l'École des Beaux-Arts de l'État à Rangoon. Deux facteurs influençent grandement son art: il est un bouddhiste dévôt et il a grandi dans un petit village. Ses toiles montrent la vie et l'humanité de moines et nonnes bouddhistes de manière réaliste bien que tout autre objet non-essentiel soit omis afin de ne retenir que l'aspect contemplatif. Ceci va à l'encontre d'autres artistes birmanais qui, pour démontrer les rituels bouddhistes, omettent entièrement toute référence aux traits faciaux, aux traits distincts. L'usage des couleurs vives attirent l'attention sur la sérénité qui se dégage de ses toiles. L'ancienne Birmanie est régimenté par le Conseil de développement et paix de l'État, un régime militaire qui a isolé le pays du reste du monde. Ceux qui s'opposent au présent gouvernement avertissent qu'il serait avisé de s'abstenir d'y voyager en guise de protestation et de boycott . Bien que certains argumentent que les touristes, en mesure d'éviter les hôtels de l'État ou tout autre établissement affilié, ont réellement la capacité d'aider les gens. Au voyageur de se tenir informé et de choisir. Plusieurs artistes, ne pouvant obtenir leurs papiers pour sortir du pays passent leurs oeuvres au noir sinon personne ne saurait jamais qu'ils existent. Les travaux de Kyaw Htet peuvent être achetés et vus à la galerie Thavibu de Bangkok en Thaïlande. Il a participé à plusieurs expositions en Birmanie et récemment en Thaïlande (2002) et à Singapour (2003).

Aubree-Anna


Aubree-Anna est une artiste américaine auteure-compositeure de chanson sous contrat avec la maison Indie Label Crystola Records. Elle a écrit plus de 100 pièces sous droits d'auteur à ce jour. Sa musique est influencée par le jazz, le R&B, Alternative et Pop. Et elle peint. Elle peint à l'acrylique. Ses thèmes favoris: les gens de toute provenance, les femmes, les personnes âgées et l'Afrique. La pièce choisie Marital Bliss respire la sensualité.




ASHEVAK, Kenojuak


Du Grand nord québécois, née dans un igloo en 1927, Kenojuak Ashevak a grandi entre l'île de Baffin et la région de Nunavik où la chasse, la pêche et la trappe ont traditionnellement garantis la survie des siens. Très jeune, elle a été initiée à la fabrication d'armes, de vêtements, et d'habitacles tels les qarmaqs l'été et les igloos l'hiver. C'est sa grand-mère qui lui a appris la décoration des artéfacts et des objets usuels de tous les jours et c'est sous la supervision de cette dernière qu'elle appris à concevoir et à fabriquer des coutures imperméables à l'eau avec des tendons de caribou et à réparer des peaux destinées à la Compagnie de la Baie d'Hudson. Plus le temps a passé, plus elle a goûté de temps à autres à cet autre monde qu'est la culture occidentale du vingtième siècle. Elle fut hospitalisée trois ans à Québec pour turbéculose au début de la vingtaine. Puis, elle et son mari, vers la fin des années '50, rencontrèrent James Houston, administrateur fédéral qui encourageait les Inuits à faire des sculptures en pierre de savon et des gravures et des dessins pour vendre au sud du cercle artique. Depuis, Kenojuak a exploré une panoplie de matériaux et de techniques, son art attirant grandement l'attention, ce qui l'a mené à trouver sa voie entre la sculpture et le dessin de gravure. Kenojuak passe directement de la conception au produit fini. Elle pose simplement son crayon sur le papier et ne le soulève pas avant d'avoir terminé l'essentiel de son dessin. Elle fait rarement des croquis préliminaires. Sur ses premiers dessins figuraient des personnages, des visages, des « qarmaqs », des igloos, des chiens de traîneau, des traîneaux, des poissons et des oiseaux. Aujourd'hui, ce sont des explorations de concepts, de formes et de couleurs où particulièrement les oiseaux, les poissons et les visages humains sont imagés. Ses images sont statiques : une icône solitaire sans arrière-plan ni contexte. De réputation internationale, cette grand-mère d'une bordée de petits-enfants pêche encore régulièrement. Compagnon de l'Ordre du canada, lauréate du prix de la Fondation nationale des réalisations autochtones pour l'œuvre de toute une vie, membre de l'Académie royale (des arts) du Canada, Kenujuak Ashevak est sans contexte la personne la plus connue de l'art inuit contemporain.





ARISTIDES, Juliette



Née à Cape Town en Afrique du Sud en 1971, Juliette Aristides a fait un chemin impressionnant au cours de sa carrière jusqu'ici. De 1992 à 1998, elle a étudié la peinture à Coply, Philadelphie, Minnéapolis, NewYork... Elle possède la touche rigoureuse et extraordinairement douce des grands maîtres classiques. Tout ce qu'elle peint semble empreint d'une lumière inhérente que ce soit natures mortes ou silhouettes. En 2000, à Seattle,Washington, É.-U., où elle a élu domicile, elle a créé son propre programme d'enseignement de peinture classique. Son travail est reconnu dans le monde entier. Elle a exposée à San Francisco, Nantucket, Seattle, Portland, Kirkland, Nashville, Savannah, Santa Fe, Alexandria, Atlanta, Houston, Bridge Hampton, San Antonio, et à Mykonos en Grèce. Les collectionneurs sont particulièrement friands de ses oeuvres pour leur exécution impeccable et l'équilibre de leur composition.

Dans le tableau ci-dessous, on peut pratiquement sentir un parfum féminin flotté... est-ce la délicatesse du tissus, la richesse de ses couleurs, le reflet de la lumière dans la broderie de fil d'or ou celle du reflet de la lumière sur la porcelaine du bol?