mercredi 3 décembre 2008

DAYER, Diego

Diego Dayer est né le 23 novembre 1978 à Rafaela, Santa Fe, Argentine. En 1993, il travaille à l'atelier de l'artiste Marcela Grosso dans sa ville natale. Il a suivi maints cours, ateliers, séminaires et conférences et a même fréquenté l'école des arts de l'Université de Cordoba pour apprendre à perfectionner son art. Étoile montante du monde de l'Art argentin, il a un style réaliste d'une maîtrise peu comparable pour son jeune âge. On retrouve souvent des personnages aux yeux bandés sur ses toiles, pour rappeler que nous résistons souvent à voir la réalité telle qu'elle est. Cela me dit aussi combien on est peu enclins à vraiment connaître ceux qui nous entourent, mais que l'anonymat est quelque chose que l'on connaît très bien.

DANIELSON, Frank

Frank Danielson, dans la quarantaine, est peintre. Il vit à Kingston, Ontario. Depuis l'an 2000, il semble travailler selon une méthode systématique qui prend plusieurs mois. Construction, préparation de ses toiles, couches superposées de peinture de l'application mince aux couches plus épaisses, et encadrement. La portion développement de style et créativité n'est pas discuté, elle est observable. D'une toile à l'autre, un nouveau motif semble apparent qui traverse le sujet: grillage, coups de pinceaux, carrelures, mozaïque... Et des reflets chatoyants fort colorés en guise de texture sont aussi présents... Sans être porteurs de sens, ils ajoutent à la facture visuelle, personnalisant son style de manière très reconnaissable. Ses sujets sont des scènes de paysage paisibles, bien qu'une autoroute, une église peuvent défilées, tout nous ramène au défilement de la vie dont on fait l'expérience seul. Il a exposé en Ontario, au Québec, au Japon et en France.

Cette toile spécifiquement, me rappelle les petits matins froids où je me rendais à mes cours de formation en horticulture au CRIFA, juste à côté de la ferme historique Morgan de Coaticook.

CURCHOD, Ronald

Ronald Curchod est né en 1954 à Morges sur la rive suisse du lac Léman. Il adopta la ville de Toulouse lors d'un voyage qui se voulait court en 1974, et il y est encore, s'y étant installé définitivement en 1979. Diplômé en graphisme, il débute avec de l'illustration commerciale en publicité. En 1984, décidant de s'orienter plutôt vers la culture que le commerce, musicien accompli, il fit le tour du monde en tant que saxophoniste (sopranino). Puis, depuis 1989, il se taille une place fort respectable comme illustrateur d'affiche, de presse, de conception de costumes et de scénographies de théâtre pour les milieux culturels, institutionnels et de l'édition. De plus, il crée et expose peintures, gouaches et photographies. Ses toiles représentent le plus souvent des êtres hybrides dans un univers très coloré. Le tableau ci-dessous, vient d'une étude de nuages bien particulière, monochrome. Une forme ovoïde ici semble se fondre dans le ciel, mais dans tous les autres, cette même forme sied telle une menace qui trotte au-dessus de notre tête... Peut-être perdons-nous de vue le nuage au-dessus de notre tête quand tout le ciel est nuageux?

CURANAJ, Tony "Sub"

Tony Curanaj est né en 1973 et a grandi et étudié à New York. D'abord remarqué pour le détail et la précision de ses fresques de graffitis, la peinture de «Sub» retient toute l'attention par sa tri-dimensionalité rappelant les toiles du 17e et 18e siècle avant que la photographie aplatisse tous les sujets. Un hyper-réaliste méticuleux, il contrôle ce que l'on voit grâce à une méthode précise et détaillée où aucune décision n'est le fruit du hasard. Il entrevoit sa création comme un processus de choix instruits. Il s'efforce de comprendre l'explication scientifique et technique de tout ce qui pourrait influencer son oeuvre: la lumière en gradients Kelvin de chaleur, la nature de l'ombre qui permet de déterminer sa couleur, des proportions et des rapports entre les objets, allant jusqu'à fixer ses natures mortes avec des clous, garder les mêmes chaussures pour ne pas altérer sa perspective sur l'installation, mesurer la position qui lui imposera le moindre déplacement des yeux de son installation à la toile et respecter le nombre d'or dans les proportions de l'ensemble... afin de minimiser la possibilité d'erreurs et de difficultés dans la production de son travail, afin de mousser l'engouement, l'impact recherché. Il travaille à tout cela avec une planification frôlant l'obsession-compulsion. Il ne lui est pas suffisant de reproduire la réalité, mais ultimement il veut diriger l'oeil de l'appréciateur là où il le désire en mettant une emphase étudiée sur la lumière - ici, et sur l'ombre - là, sans jamais même laisser de traces de son trait de pinceau. Son talent est indéniable et a captivé maints collectionneurs. Il est représenté par la Gallerie John Pence de San Francisco.

La première fois où j'ai pris connaissance de cette toile, j'ai été renversée: le niveau de discrimination entre tous les rouges rappele un exercice de haute voltige! J'aime le rouge, mais dans cette oeuvre, j'ai peine à croire qu'il n'y a pas le feu!

COST, Curtis Wilson

Curtis Wilson Cost est né le 9 mars 1953 à Palos Verde en Californie. Sa soeur et lui ont été élevés par leur mère seule, leur père ayant quitté alors qu'il n'avait qu'un an. Ils le retrouvaient néanmoins tous les étés, et où ils se voyaient immergés dans le monde de l'art, puisque leur père était un artiste de talent et tenait sa propre galerie à Carmel-by-the-Sea. Harriet, leur mère, était enseignante. Elle dépista très tôt le talent de son fils et s'assura toujours qu'il ne manqua pas de matériel pour créer dessins et toiles. En 1968, Harriet et les enfants aménagèrent à Oahu, Hawaï. Curtis se maria un après sa sortie de secondaire et débuta une relation artistique avec son père tout au long de sa carrière. Ceci l'aida à clarifier ses ambitions. À Maui, Curtis et sa femme, Jill, ont trouvé l'emplacement idéal pour leur vie commune et une source infinie d'inspiration pour ses toiles. Cela fait 35 ans et il ne semble pas ralentir sa production! Ils vivent toujours dans ce cadre enchanteur paisible qu'il peint avec réalisme sous l'oeil tendre de sa femme, ses deux enfants, leurs trois golden retrievers et leur poisson rouge.



COROT, Jean-Baptiste-Camille

Né à Paris le 17 juillet 1796, Jean-Baptiste-Camille Corot fut un des rares artistes à bénéficier de revenu discrétionnaire et d'un appui familial. Libre de créer sans se préoccuper de vendre, il pû explorer une panoplie de styles qui le rendît de plus en plus spontané, sensible à chaque coup de pinceau, plus précis dans sa palette de couleurs. Associé à l'école réaliste de Barbizon, on le connaît le mieux pour ses paysages. Le «père» Corot suscita l'admiration sans borne de ses juniors. Il nourrissait une vision contemplative, immuable, hors du temps, détachée de toute anecdote ou incident sans intérêt. Dernier de la tradition néoclassique, ou père d'une nouvelle, celle de l'impressionnisme, la controverse perdure. Les uns prétendent qu'il n'a suivi que la route déjà établie par ses aînés, d'autres, qu'il a anticipé de quoi serait fait l'avenir. Ses extraordinaires peintures historiques et son travail de portraitiste dérogent à toute classification: son dessin est maladroit et ses compositions stéréotypées de plusieurs genres. Ils inspirèrent néanmoins de nombreux artistes qui imitèrent son style. Cet artiste est incontournable dans le cours de l'histoire de l'Art.

Appuyée sur le piano, devant une toile sans cadre, dans un appartement dénudé, une femme dans une robe bleue portée au quotidien, dégage la maturité de la femme à son meilleur, ni trop jeune, ni trop vieille, goûteuse, instruite et passionnée, se tenant là comme une promesse au milieu du jour. Pourrait-il y avoir plus désirable pour un homme qui regarde?



CONTRI Anne

Anne Contri dite «La Tétesse» est artisane carreleuse et mosaïste de métier et elle s'intéresse aux petits comme aux grands projets de rénovation. De 1976 à 1979, elle a fait le Lycée Saint-Sernin à Toulouse, puis de 1985 à 1987, elle fait le BCEOM de Guyancourt. Aujourd'hui, elle sillonne Paris en scooter pour ramasser bois, tissus, carton, coussins et mousses, boutons de portes ou tiroirs... Sa passion: cueillir quelque chose d'abandonné et lui redonner vie. Meubles, déco, coussins, et cadres sont idéals pour ses «vues à la fenêtre», qu'elle peint à l'huile ou à la gouache. Imaginative et effervescente, elle n'a de cesse de créer.

Voici un de ses points de vue de fenêtre, de remarquable c'est le bleu du ciel d'un milieu d'après-midi frais qui rend moins glabre l'appartement défraîchi...

COLLERETTE, Isabelle

Née et grandit à Chicoutimi, Isabelle Collerette, à l'âge de douze ans, reçoit sa première boîte de peinture à l'huile. Cours de dessin et de peinture ont suivis auprès de différents professeurs, jusqu'à l'Université du Québec à Chicoutimi d'où elle obtient son baccalauréat en peinture en 1992. Graphisme, illustration, enseignement et expositions l'occupent intensément. On retrouve son travail au Saguenay, dans Charlevoix et dans la région de la Ville de Québec au Québec.

Ce tableau me fait penser à la fin d'une belle journée quand tout est calme, la rosée plus fraîche s'apprête à tout détremper avant la brunante afin que chaque chose repose la nuit. On semble entendre les rires et les murmures qui ont animés la journée... mais ils sont partis... C'est la nature qui reprend son cours, toujours occupée. C'est le silence, la plus basse intonation de la journée. Il ne semble exister que les oiseaux et les insectes toujours affairés. Bien qu'on ne les voit pas. Toute simple et très évocatrice, cette scène ne cesse de puiser dans mes souvenirs...