samedi 8 novembre 2008

MATSUMURA, Glenn




Photographe de San Francisco, avec des études en design graphique et une expérience solide de 20 ans en publicité, rapports annuels et clients éditoriaux. Il enseigne la lumière en photographie, est l'auteur d'un logiciel de gestion photographique, aime la céramique, le vélo et une bonne tasse de café. Il dort quand il peut. Il a reçu maints prix et reconnaissances pour son travail. Ces images communiquent et inspirent. Ici, il a su dévoiler la nature propre au corps malade du designer Steven Skov Holt (défiguration esthétique) en contraste avec le design qui imite la nature de la designer Elizabeth Paige Smith (configuration esthétique) - inspiré des pores de l'os d'un bec d'oiseau.

jeudi 6 novembre 2008

HAN, YoungWook




Jeune Bachelier en Arts et Maître en Peinture de l'Université de Hong-Ik de Séoul en Corée, il expose depuis 2006. Son approche n'est pas de voir où l'oeuvre va le mener. L'oeuvre n'est pas maitresse. Son unique intérêt est de représenter ce qui est et pour cela une seule et unique combinaison est possible: ce qui est. Ses représentations sont hyperréalistes dans ce sens... Ici, chaque pore a sa propre vie, saisissant la lumière, s'incrustant au-dessus, au-dessous de la ride, et de laquelle les poils s'expriment. Ses sujets sont les hommes et les chiens, mais surtout, leur regard. La moitié d'un visage et un oeil avec toute une histoire dans le regard et dans les crisses de la peau. Absolument fascinant.

MACHENAUD, Pierre-Yves




Surnommé PYM, Pierre-Yves Machenaud est né à Paris en 1930. Autodidacte, il est devenu peintre symboliste à la fin de sa vie de travailleur. Les objets dans ses tableaux sont facilement identifiables et recèlent à chaque fois un message simple. Ici, une référence à Stéphane Malarmé (1842-1898) dans La chevelure: " La chevelure vol d'une flamme à l'extrême Occident de désirs pour la tout éployer Se pose (je dirais mourir un diadème) Vers le front couronné son ancien foyer." Des questions surgissent: chandail en cote de maille ou en délicat ouvrage de fil? couleur flamboyante: passion brûlante? morte ou vivante? peignée avec son peigne soigneusement placé à côté de sa chevelure?

ROBERTS, Stephen




Stephen Roberts, un autralien vivant à Canberra, a étudié la médecine à Sydney, gradué, fait son internat et a choisi de devenir artiste. Ses intérêts couvrent les histoires non-orthodoxes du monde, le jeu d'échec, les géométries répétitives et paradoxales, les découpures de journeaux rapportant des phénomèmes inhabituels et les rêves éveillés. Ses toiles de jeunes filles baignant dans l'eau, rappellent le jeu chatoyant et kaleïdoscopique de l'eau chlorée sous le soleil. Et l'eau ouvre et nettoie les pores, surtout dans le chlore.



ROYER, Vincent




Vincent est né en 1970 à Orléans, France. Il vit et travaille comme photographe à Paris. Il a exposé en groupe en France, au Royaume Uni, en Allemagne, aux États-Unis et est maintenant en exclusivité avec les galeries Opéra. La pièce ci-dessous s'intitule Hard Up sans titre No 12. Un tissus de soie à séquins, rouge vif, en tant que peau de femme dans une position étendue, sexuellement invitante, dans un salon. Bien qu'on la sente dans son intention, elle est absente au regard et se confond, une texture parmi d'autres textures. Ceci ouvre la réflexion sur le personae de la femme, du regard de l'homme, de l'attitude, de la valeur humaine et de son théâtre. Ces photographies sont chargées visuellement, mais surtout, chargées de sens.

LE FLOHIC, Patrick




Cet artiste est exclusivement représenté par la galerie Opéra. Aucune biographie disponible. J'ai choisi parmi les oeuvres de cet artiste le Paysage au ruban, pour l'analogie qui monte en moi quand je la regarde. La formule de notre hérédité n'est-elle pas représentée par un ruban, une unité de plusieurs hélices (ADN). Le fil de nos vies, aujourd'hui pourrait être représenté par le film de nos vies, une suite de boîte comme dans une bande dessinée, comme sur le négatif d'un film. On voit un paysage selon notre perspective, impossible de saisir tous les angles à la fois, il ne peut qu'exister qu'une suite unique et particulière de vues... On enveloppe un cadeau par un ruban... il embellit l'offrande mais n'a pas d'autre lien direct dans son contenu, ainsi avec le paysage où on vit, il semble prendre le second plan...

ROC-ROUSSEY, Jean-Pierre




Français d'origine. Bien que les personnages dans les toiles de Roc-Roussey soient gros, disproportionnés et suspicieux, ils attirent notre attention... la simplicité et la limpidité de ces représentations nous frappent. Masqué, anomyme, sans identité, le même visage d'un tableau à un autre, mais portant de fois en fois une histoire bien singulière, ironique, tumultueuse et empreinte d'humour: la fragilité humaine. Le langage du corps ne trompe pas. Le tableau Hereditarius exposé à la Galerie Opéra de Londres, montre les traces du passé par le vert-de-gris sur le personnage... les taches noires que ce dernier portent sont les marques, les tares avec lesquelles il doit composer, veut-veut-pas, s'il veut arriver au bonheur, symbolisé par la tresse de fleurs sur la tête. Ce peintre a exposé dans plus de neuf pays et est exclusivement représenté par les galeries Opéra.

HOLT, Steven SKOV




Américain. Professeur Distingué de Design industriel au CCA de San Francisco, ancien éditeur du Magazine ID, co-fondateur du programme d'études Design de produits de l'école de Design Parsons et designer principal de maintes firmes, conférencier, auteur d'essais et de livres de Design, il est surtout connu pour le contenu de Blobjects & Beyond sur le design amorphe, organique d'objets faits de courbes dont la popularité croissante dans l'industrie est justifiée comme une réponse sensée à des besoins émotionnels et psychologiques. Il a co-produit ce livre avec sa femme, Mara Holt Skov, historienne se spécialisant dans l'Art et le Design Américain et Européen du 20e siècle. Dans la photo de Glenn Matsumura ci-dessous, sa passion pour la beauté et l'esthétisme du design organique aux courbes bien senties est représentée par la commode de la designer Elizabeth Paige Smith, mais on peut sentir l'ambiguïté de cette poursuite face à la défiguration de son corps par la maladie.

MOSLEMIAN, Sahar




Surréaliste née à Téhéran en Iran le 15 juillet 1981 d'un père, peintre célèbre, Nosratollah Moslemian. Elle a fait une maîtrise d'Arts plastiques et Graphiques à l'Université de Téhéran. Dans son art, elle explore les thématique d'objets perdus dans l'espace, de l'intemporel, créant des univers fantastiques investis de poils... allégorie de l'identité. Ses tableaux ont figurés à Paris et à Dubai cette année... «Ce n'est pas comment vous faites mais comment vous influencez l'esprit.» dit-elle. À suivre.

MUECK, Ron




Que dire d'un homme qui passe sa vie à faire de grandes poupées! Ron Mueck, né à Melbourne en Australie en 1958 de parents fabriquants de jouets, produisait dès le début de sa vingtaine des modèles et des marionnettes pour l'industrie du film et de la télévision. Introduit au circuit contemporain par Charles Saatchi, galériste et collectionneur londonien, cela fait presque une quinzaine d'années (mi-1990) qu'il expose son propre matériel à travers le monde entier: des productions hyperréalistes, dans ce sens qu'elles sont à méprendre avec le vrai: veines, rides, grains de beauté, pilosité, rougeurs de la peau, aucun détail ne lui échappe... Production d'êtres humains dans des postures, des moments significatifs et/ou ambigües de la vie... à toute échelle, de plus petit que vrai à plus grand que nature, ce qui produit des effets dramatiques. Il nous confronte avec sa façon bien à lui de porter un regard critique sur la nature de l'existence humaine. Silicone, résine en fibre de verre et technique classique de moulage inclus. Rumeur: il aurait utilisé ses propres cheveux pour faire la chevelure de la sculpture de son père mort. Ron vit et travaille dans sa propre compagnie de production de modèles à Londres en Angleterre.