Trois tasses. Cela me rappelle la fin des repas à ce petit snack bar où ma mère prenait ses dîners ses jours de travail. Elle prenait invariablement un sandwich aux oeufs vinaigrés avec mayonnaise, oignons sur toast et un café. Parce qu'elle était régulière, venaient s'agglutiner autour d'elle d'autres habitués pour jaser le temps de son repas. Si je me présentais à cet endroit pour lui parler, inévitablement ces inconnus prenaient sans gêne ouvertement part à nos conversations. Cela devenait inévitablement des leçons de savoir-vivre et de tolérance, sans compter les moments d'humiliation totale face au manque d'intimité ou de discrétion que leur présence imposait. À la fin du repas, chacun se levait, et ne restaient que leurs tasses et le pourboire sur le comptoir, souvent preuve unique que ce snack bar était fréquenté...
dimanche 7 décembre 2008
STOTT, Christopher
Trois tasses. Cela me rappelle la fin des repas à ce petit snack bar où ma mère prenait ses dîners ses jours de travail. Elle prenait invariablement un sandwich aux oeufs vinaigrés avec mayonnaise, oignons sur toast et un café. Parce qu'elle était régulière, venaient s'agglutiner autour d'elle d'autres habitués pour jaser le temps de son repas. Si je me présentais à cet endroit pour lui parler, inévitablement ces inconnus prenaient sans gêne ouvertement part à nos conversations. Cela devenait inévitablement des leçons de savoir-vivre et de tolérance, sans compter les moments d'humiliation totale face au manque d'intimité ou de discrétion que leur présence imposait. À la fin du repas, chacun se levait, et ne restaient que leurs tasses et le pourboire sur le comptoir, souvent preuve unique que ce snack bar était fréquenté...
Libellés :
"Christopher Stott",
art,
peintre,
peinture
STORIE, José
Disposition élégante et chaleureuse. Peinte à grands gestes libres, cette scène intimiste d'un coin de maison est de toutes les époques, sans âge. Elle saisit un moment, bref, passager, éphémère, celui d'une floraison qui est le fruit d'une saison, d'une année et parfois de plusieurs années de pousse avant leur éclosion. Trop souvent l'affaire de quelques jours, d'une journée, de quelques heures, voir même de quelques minutes seulement dans leur glorieuse posture ferme, mature, affichant leur splendeur, exhumant leur parfum unique. Le plaisir des yeux et des sens par les fleurs... Mais aussi, un rappel constant de la valeur précieuse du temps qui passe...
Libellés :
"José Storie",
art,
peintre,
peinture
ST-JACQUES, Claude
Une belle robe. La belle robe. Celle qui nous rend irrésistible. Qui allume notre teint, nous donne le pouvoir de tentacules invisibles, saisissant l'attention des uns et des autres à distance. Celle qui glisse comme un gant sur notre corps trouvant des appuis juste là où il faut, révélant juste assez, laissant deviner juste assez. Mais au-delà, ce sont les couleurs d'ambre, de cuivre et de feu dans ce qui pourrait être la queue du vêtement d'une sirène enjôleuse... qui respire féminité, simplicité et passion... promesses faites aux petites filles... des effets désirables à provoquer... chez les hommes, mais peu, trop peu d'emphase sur leur propre contenu, sur les valeurs à incarner en tant qu'individu.
Libellés :
"Claude St-Jacques",
art,
peintre,
peinture
STEVENS, Eric K.
Le glaïeul. La fleur qui donne de la joie à mes étés. Classique, élégante, festive et dramatique. Je ne manque pas de m'en prendre un bouquet quand c'est la saison à mon marché public à ciel ouvert favori. C'est une fleur dont les boutons s'ouvrent dans tous les sens, un après l'autre et qui peuvent survivre longtemps coupée... Je ne manques pas d'en planter en pots à défaut d'avoir de l'espace jardin à chaque année.
Libellés :
"Eric K. Stevens",
art,
peintre,
peinture
SPARACCIO, John Eric
Cette toile révèle pour moi un état très particulier de l'atmosphère: tout est calme dans l'oeil du cyclone. Pas de bruit, pas de vent. Le ciel semble ouvert et lumineux, mais est en fait encapsulé dans une coupole de nuages. L'orage gronde ailleurs... pour l'instant. On semble à la tombée de la nuit, mais nous sommes en plein jour. Ce sera un cataclysme épouvantable et soudain, mais pour l'instant rien ne bouge. Rien n'ose. La nature se tient à l'abri. La majesté de la nature et la fragilité de la vie se ressentent sous ces nuages. J'ai fait cette expérience quand j'étais jeune, de me trouver dans un champ quand le ciel s'est amoncelé au-dessu de ma tête sournoisement... de percevoir les oiseaux et les grillons se tairent soudainement. Et, bien qu'enfant, sentir une terreur me gagner, un sentiment surnaturel, une connaissance d'un danger approchant. Courir, courir, sans m'arrêter jusque chez moi, et être fouettée par les premières gouttes drues d'une pluie froide venue de nulle part - colère du ciel à mes trousses grondant et flashant - désirant retrouver ma mère pour me serrer contre elle, fondre en elle pour rendre l'expérience plus tolérable, afin de me rassurer que je la survivrai.
Libellés :
"John Eric Sparaccio",
art,
peintre,
peinture
SOO, Mark
Avec Tim Lee, Mark Soo a créé le livre Modern Optical Expériments en Typography dont toutes les pages sont blanches... sauf quatre, où on trouve les mots THINK, FAST, HIP, PIES dans la typographie Univers. Avec l'année 1968 en tête, une année très importante dans le mouvement Hippy, il font référence à quatre événements apparemment disparates.
J'ai choisi le symbole qui sied sur ce livre: des cercles concentriques de couleurs primaires, incluant les cercles noirs. Symbole idéal pour mon article Couleurs et choix primaires.
Libellés :
"Mark Soo",
art,
concept,
design
SMITH, Gordon
Gordon Appelbe Smith est né à Hove dans le Sussex en Angleterre le 18 juin 1919. En 1933, il émigra à Winnipeg au Manitoba. Il fit son entrée à la Winnipeg School of Art en 1937, et l'anné suivante fit sa première exposition au sein de la Manitoba Society of Artists. L'infanterie l'eût dans ses rangs en Angleterre, en Écosse et en Sicile, mais il reçu sa décharge pour blessures sévères en 1944. De retour au Canada, il s'inscrit à la Vancouver School of Art et après sa graduation deux ans plus tard, il devint enseignant. En 1951, il voyagea afin de prendre des cours avancés de peinture à la California School of Fine Arts et il prit des cours d'été en histoire de l'art en 1957 à la Harvard University de Boston. Il a participé à de nombreuses expositions pancanadiennes et internationales au cours de son existence, ce qui lui valut l'ordre du Canada en 1996, et l'ordre de la Colombie-Brittanique en 2001 pour ses accomplissements. Il est un peintre abstrait canadien le plus en vue aujourd'hui.
Ce tableau abstrait ressemble à un vitrail. Ce tableau serait incroyable sous la forme d'un vitrail. Ce genre d'art abstrait où l'on reconnaît, où l'on peut profiler des formes reconnaissables, j'aime. J'aime ces formes qui les évoquent tout en décomposant la lumière pour les voir autrement, ces formes... Petite, je regardais autour de moi en plissant des yeux parfois ou, en regardant à travers un tissu, un chandail, une blouse, un rideau... Je pouvais détailler les formes mais les voir avec une nouvelle texture...
Libellés :
"Gordon Smith",
art,
peintre,
peinture
SMITH, Gary Ernest
Le sang innocent qui les font pleurer... Cet homme vêtu de blanc, à la Elvis, fait penser au pasteur religieux qui joue le rôle d'animateur de foule, de grand prêtre, de prédicateur, d'orateur extraordinaire très près du showman... qui encense les foules, les influencent, les fait réfléchir, reçoit leurs dons et parfois en abusent. D'ailleurs, plusieurs de ces gourous de sectes ou de sections d'église ou de nouvelles religions ont parus sur la place publique pour leurs écarts de conduite, leurs moeurs déviantes, leurs contradictions avec les principes mêmes qu'ils prêchaient à leurs ouailles. Mai aussi, cet homme vêtu de blanc, peut représenter une victime de violence, toujours présumée innocente... Et cette scène, un théâtre où tout se joue. Sans être bien informé sur son contenu, cette image demeure provocante et titille notre imagination.
Libellés :
"Gary Ernest,
art,
peintre,
peinture,
Smith"
Inscription à :
Articles (Atom)